Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
« Nuit d’Enfer »: vive le cinéma congolais!Samedi 24 Mars 2018 - 18:46 Un titre à retenir, Nuit d’Enfer, et un nom, celui du réalisateur Rodrigue Ngolo, qui font honneur au 7e art version Congo Brazza. Ils ont été nombreux, ravis et fiers, d’assister à ce long métrage le 16 mars, à l’Institut français du Congo (IFC) pour l’avant- première d’un film qui a déjà fait des disciples et qui devrait à notre avis booster ce secteur. En effet, ils furent étonnamment assez nombreux, ceux qui gravirent les marches de l’IFC, pour participer à cette première, et de mémoire de cinéphile, l’on était en droit de s’interroger de prime abord sur une telle affluence. La curiosité ? Ce n’est pas une particularité du public brazzavillois. Le titre ? Allez savoir, ce qui est certain, c’est que la communication et en particulier la bande annonce du film ne sont pas étrangères à ce succès. Passé ce questionnement et enchanté de constater que le public congolais est prêt à renouer avec les salles obscures, il est bon d’ausculter le film en lui-même. Il s’avère une peinture fidèle de notre société avec ses vices et ses vertus, y sont épinglés, l’excès, la dépravation, la prostitution, la pauvreté, l’adultère, la corruption, etc... Il faut, par ailleurs, louer le scénario que nous devons aussi à Réelle Nuptia de Christie, les différents plans de tournage qui permettent, en sus d’une histoire bien écrite, de parcourir et d’apprécier la ville océane de Pointe-Noire, décor exclusif de Nuit d’Enfer. Il faut mettre à l’actif de Rodrigue Ngolo, qui n’en est pas à sa première contribution cinématographique, une distribution savamment orchestrée avec des acteurs de talents qui ont confirmé tout le bien qu’on pensait d’eux tels Cleyde Ntari, Alaye Safalay, Monie Lekoundzou, Ulrich Pemba, Grace Ngali, Fifi Loali et les autres. Le réalisateur a ainsi à son palmarès six films, dont Nuit d’Enfer est le premier à exiger une participation au frais. En effet, en 2010 déjà, son premier court métrage référence à la tradition initiatique, Le Foutou, de 20 mn, est diffusé sur TV5. En 2012, il réalise Désir de Femmes, une série de vingt épisodes diffusée sur la chaîne DRTV, qui relate les différents rêves de femmes. En 2013, son long métrage Amour d’un soir, faisant allusion à la complexité des relations amoureuses, est diffusé gracieusement comme les précédents pour faire la promotion du cinéma congolais, sur DRTV et Top TV. En 2014, il réalise deux longs métrages, Le prix du sang évoquant des pratiques fétichistes des hommes au pouvoir et Pris au piège sur le sida, enfin Jeu de dupes en 2016 qui met en exergue l’excentricité d’un milliardaire qui met sa fortune en jeu pour conquérir la femme de ses rêves. Actuellement, il prépare le scénario d’un film en projet Le diamant de De Brazza qui, à n’en point douter, accueillera un écho très favorable. Il est important qu’à l’instar de Nuit d’Enfer, nous disions assez de sacrifices, aidons le cinéma à émerger, que l’on se rende bien compte que le cinéma congolais est à un niveau considérable qui n’a rien à envier aux autres, bien au contraire, il continue à remporter des prix et ce n’est pas le grand Sébastien Kamba qui dira le contraire, lui qui a sincèrement apprécié le film . Il ne faut donc pas se lasser de rappeler le combat de Nadège Batou, Amour Sauveur, Claudia Haidara, Tima Ouamba, Liesbeth Mabiala et tous les autres, les soutenir de toutes manières pour que le cinéma congolais soit réellement porté à son firmament comme il devrait l’être.
Ferréol Gassackys Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |