Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Les bitumes d’aujourd’hui se dégradent très viteSamedi 12 Mai 2018 - 15:56 Le constat fait à la fois par nous même et par la population est l'objet des débats sur les places publiques. D'où ce billet d’humeur afin de le partager à d’autres et d'interpeller les «architectes » des réseaux routiers d’être regardants sur les préalables tant sur la composition chimique du bitume utilisé que sur les facteurs extérieurs dont la météorologie et l’agissement de l’homme. « Il nous semble que le bitume intervenant dans la construction du réseau routier aujourd’hui se dégrade plus vite que celui d’il y a de cela près d’une cinquantaine d’années », constatait un jour, un Ponténégrin. Cette observation avait suscité une réaction quasi-généralisée dans un bus, allant dans le même sens. « Il y a parfois plus du bricolage que du travail soigné », notaient les trois quarts des passagers à bord. Une observation qui se justifie dans une certaine mesure. Que se passe-t-il à moindres dégradations des voiries, surtout celles de Brazzaville et Pointe-Noire ? On le voit tout temps, ce sont des équipes à pied d’œuvre en train de rafistoler les endroits endommagés, sans apporter de réelles solutions. Et certains Congolais ont même collé un nom péjoratif de « bambissa goudron » à cette façon de faire. Ce qui se traduit littéralement par bricoler au lieu de prendre dès le départ les mesures qui s’imposaient afin de réaliser un travail résistant et durable. Oui, ces voiries urbaines à peine construites présentent ici et là des nids-de-poule, des fissurations et crevasses. Mais une chose est vraie, quand on pose la question aux réalisateurs de ces travaux, ils ont toujours jeté l’opprobre sur les causes extérieures qui seraient à l’origine des ces dégradations. Et si cela est le cas, pourquoi alors ne pas en tenir compte lors des études préalables ou de faisabilité ? Il semble qu’en plus des causes extérieures qui sont, entre autres, la météorologie, le tonnage, l’incivisme, il y a aussi le bâclage des travaux. Comment comprendre qu’un bitume, disent les spécialistes, qui devrait avoir une épaisseur supérieure à huit centimètres se retrouve parfois avec environ cinq centimètres seulement ? Et cela est visible à moindre fissuration. Le goudron n’est parfois qu’à quatre centimètres d’épaisseur, allez-y comprendre. Ces dégradations qui apparaissent très vite aussi bien dans des villes que sur les routes nationales ont des lourdes conséquences pour les usagers, à savoir des accidents de circulation, des coupures de route, l’isolement ou l’enclavement de certains quartiers ou même des villes et villages entiers, l’éternel recommencement qui coûte cher à l’Etat. Ceci étant, que les maîtres d’ouvrage intervenant dans les voiries urbaines ou dans d’autres réseaux routiers veillent sur la qualité du bitume utilisé ! Car pour un usager, quand une route à peine construite présente tant de nids-de-poule et de fissures, c’est que le travail a été provisoirement fait. Sinon, pourquoi les « bitumes d’hier » mettaient-ils assez du temps ?
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |