International
L’Afrique en général et le Congo-Brazzaville en particulier sont aujourd’hui régis par des règles et normes presque intégralement européennes et internationales, qui évoluent sans cesse. Ces régulations de toutes natures déterminent les marchés africains et fixent les types de gouvernance de leur organisation
Les normes en Afrique ne sont jamais innocentes. Que leurs auteurs cherchent à devancer la concurrence, à la freiner, ou à exporter des contraintes, elles participent à l’atteinte des objectifs fixés par la guerre économique que se livrent les puissances du monde dans leur course au leadership en Afrique. Les régulations peuvent faciliter les affaires des multinationales ou au contraire, limiter les accès à des pays dans leur zone de confort économique (la zone franc, par exemple).
Elles transportent des approches techniques, financières, juridiques, de ... Lire la suite
La charte africaine des transports maritimes a été initialement adoptée en 1994 à Addis-Abeba par l’organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA). Elle n’est jamais entrée en vigueur. Toutefois, elle a été révisée et approuvée définitivement par le conseil exécutif de l’Union réuni à Kampala en Ouganda en juillet 2012
À ce jour les États ci-après ont ratifié cette charte : le Bénin, l’Éthiopie, le Togo, l’île Maurice, le Gabon et, depuis le 16 octobre 2013, le Congo. Pourquoi l’Afrique a-t-elle attendu si longtemps avant de s’approprier une question de grande importance et de constante actualité ?
Les transports maritimes sont un enjeu majeur du développement économique. Leur maîtrise est devenue un défi primordial dans un continent dans lequel trente-neuf États sont côtiers, avec un littoral de 31 000 ... Lire la suite
Les Dépêches de Brazzaville : Pierre-Antoine Balu, vous êtes consultant associé de PwC France et Afrique francophone. Votre dernière étude, Africa Business Agenda, réalisée auprès de plus de 300 dirigeants africains, plutôt confiants en l’avenir, fait état des priorités et des préoccupations de ces derniers. Pourriez-vous nous donner leurs trois priorités et leurs trois préoccupations ?
Pierre-Antoine Balu : Il faut d’abord souligner que les dirigeants africains affichent une grande confiance dans la croissance de leur entreprise et du continent africain. Leur première priorité, c’est d’accroître leur clientèle au travers du développement de nouveaux produits et services. En effet, les dirigeants s’inquiètent de l’arrivée de nouveaux entrants sur leur marché et innovent pour se démarquer. Leur deuxième priorité, c’est d’améliorer leur ... Lire la suite
L’Afrique est sur le point de décoller, et tous les indicateurs des agences de développement l’indiquent : taux de croissance moyen de 5,5%, montée en puissance d’une classe moyenne solvable (la population urbaine solvable est passée de 25 millions en 1980 à près de 100 millions en 2010). D’après la Cnuced, les investissements directs étrangers en Afrique ont été multipliés par sept entre 2000 et 2008 pour atteindre un record de 62 milliards de dollars
Pour que cette croissance soit porteuse de développement, donc de création de richesses et d’emplois, il faut que les réformes structurelles engagées sur le continent dans le cadre de l’Ohada, outil technique d’intégration économique, fassent société. « Faire société, c’est, de manière plus exigeante, vouloir se dépasser pour s’engager ensemble, dans un projet commun, et agir ensemble », pour ... Lire la suite
La chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire (CCIAMPN), en République du Congo, et la chambre de commerce et d’industrie de Paris et d’Île-de-France (CCIPIDF) ont inauguré le 27 mai 2013 la première École supérieure de commerce et d’industrie du Congo (Escic) dans le cadre d’un partenariat consulaire qui s’inscrit dans le principe de coopération pour un développement économique local par la formation des ressources humaines hautement qualifiées
À partir d’une enquête réalisée auprès d’entreprises de toutes tailles ressortissantes du bassin économique de sa circonscription, la CCIAMPN avait identifié des besoins en compétences dans tous les secteurs d’activité et dans tous les domaines des métiers notamment en maintenance industrielle, contrôle de gestion, qualité-sécurité-environnement (QSE) et en ... Lire la suite
L’importance de statistiques fiables n’est plus à démontrer. L’amélioration de l’organisation et de la gestion des systèmes statistiques nationaux (SSN) est devenue une exigence pour faire face à la forte demande statistique requise par l’agenda du développement
Plusieurs initiatives ont vu le jour au cours de la décennie 2000 tant au niveau international que régional, telles que la deuxième table ronde internationale sur la gestion du développement axée sur les résultats tenue à Marrakech au Maroc en 2004, la charte de la statistique d’Accra, et les stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS). Toutes ces initiatives consacrent la mise en place de cadres organisationnels appropriés des activités et le renforcement de la coordination statistique, en créant une synergie entre les différents intervenants pour des systèmes statistiques ... Lire la suite
Bruno Cavalié, vous êtes un spécialiste en la matière. Qu’est-ce au juste qu’un partenariat public-privé, ou plus simplement un PPP ?
Le PPP est le contrat par lequel une personne publique confie à un partenaire privé la réalisation d’un ouvrage, équipement ou bien immatériel nécessaire à un service public. Elle peut également le charger de fournir des prestations de services. Les investissements doivent être financés au moins majoritairement par le partenaire privé. Les risques d’exécution doivent être identifiés et répartis entre les partenaires avec l’idée de base que chaque risque doit être assumé par celui le plus à même de le faire, afin d’optimiser le coût de l’opération.
De quelle façon le partenaire privé est-il rémunéré ?
Le partenaire privé est rémunéré pendant toute la durée du contrat avec des objectifs de performance ; ... Lire la suite
L’économiste en chef de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique centrale explique le nouveau positionnement de la BM
L’insécurité en Afrique
Raju Singh observe que beaucoup de pays africains sont ou deviendront producteurs de ressources naturelles qui, bien utilisées, peuvent réduire les risques de conflits. Il cite le cas de la République centrafricaine (RCA), riche en bois, diamants et autres ressources, mais manquant de services publics. Selon lui, cette absence de l’Administration dans beaucoup de régions a contribué à la frustration de la population et aux problèmes sécuritaires que le pays connaît depuis bien des années.
À cet égard, d’après lui, il est essentiel de revoir la composition du budget des États africains et de les encourager à investir différemment, notamment dans les services publics de base tout en maintenant la sécurité. D’après ... Lire la suite
Total, entreprise africaine, met le développement au cœur de sa stratégie, par Christophe de Margery
Total est une entreprise africaine. Présent sur le continent depuis 80 ans, le groupe est aujourd’hui actif dans 50 pays, de l’exploration-production où il réalise près de 30% de sa production, à la distribution où il représente en moyenne 15% du marché, part qui se renforce actuellement
Total, présent depuis 1968 au Congo, y est le premier opérateur dans l’amont pétrolier, et le second distributeur. Cela reflète la confiance fondamentale de Total dans l’avenir et sa connaissance intime de la réalité, connaissance des marchés, des réseaux, des cultures, des aspirations.
Fort de son expérience et conscient de ses responsabilités, Total privilégie le « local content », la participation des acteurs locaux à ses activités : il s’agit de développer un tissu industriel local, de soutenir les entreprises congolaises pour qu’elles répondent à nos appels ... Lire la suite
Depuis plus d’une décennie, l’Afrique s’est engagée dans un processus de développement économique reconnu par tous et dont les retombées commencent à se faire sentir dans certains pays. Les principaux piliers de ce développement résident dans la maîtrise et la profusion de diverses infrastructures. Or, il est de notoriété universelle que tout développement passe par l’existence d’une base infrastructurelle diversifiée, bien maîtrisée et adaptée
Raisonner au niveau continental
Dans cette perspective, des initiatives foisonnent dans toutes les sphères de prise de décision, sous la conduite de nos différents chefs d’État avec l’apport technique des organismes de développement. Des initiatives d’autant plus cohérentes que le processus du développement économique de l’Afrique a été longtemps heurté à des contraintes liées, entre autres, à un ... Lire la suite