Art-Culture-Média


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:15

Francian AbassanLes Dépêches de Brazzaville : Le cinéma a du mal à se faire une place en Afrique. Est-ce parce que les pays africains ne perçoivent pas encore la culture comme une industrie comme en Occident ?
Franciane Abassan : Cela dépend des pays. Le Nigeria ou l’Afrique du Sud sont deux pays africains en avance sur les autres en ce qui concerne le poids financier des industries culturelles. Au Nigeria, avec « Nollywood », l’industrie cinématographique pèse 590 millions de dollars par an de recettes et représente le deuxième bassin d’emplois dans le pays avant l’agriculture. Le Nigeria tourne beaucoup sur place, il célèbre son industrie, Nollywood, qui fait rentrer des devises avec ses cérémonies Red Carpet. Les Nigérians consomment aussi localement leurs séries, et d’ailleurs la Banque mondiale aide actuellement le gouvernement nigérian à soutenir l’industrie ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:15

Euzhan Palcy, cinéasteLes Dépêches de Brazzaville : Euzhan Palcy, vous avez été pionnière sur beaucoup de points. Vous êtes la première Noire à recevoir un César en 1984 avec Rue Case-Nègres, la première et seule femme à avoir dirigé Marlon Brando sur Une saison blanche et sèche, la première Noire produite à Hollywood, la première Noire primée à la Mostra de Venise. Aviez-vous conscience, lorsque vous viviez tout cela, de marquer l’histoire ? De franchir des étapes clés ?
Euzhan Palcy : 
Pas du tout ! Je fais les choses parce qu’elles sont nécessaires, je les vis puis je passe à la suivante. J’ai toujours fonctionné comme ça. À tel point qu’après le succès international de Rue Case-Nègres, mes proches me demandaient ce qui n’allait pas, pourquoi je n’avais pas l’air heureux. J’étais simplement épuisée. Je suis quelqu’un qui mène une course contre la ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:15

Sonia Rolland est la première Miss France d’origine africaine. Née d’une union franco-rwandaise, elle quitte le Rwanda en plein génocide. Son élection de Miss fut un réel tremplin. Aujourd’hui, elle est vue comme une comédienne à succès. Elle a créé une ONG, Maisha Africa, afin de subvenir aux besoins des enfants au Rwanda

Sonia Rolland, comédienneLes Dépêches de Brazzaville : Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance au Rwanda ? À quelle fréquence y retournez-vous ?
Sonia Rolland : Les meilleurs certainement, quoique parfois lointains... Mais je me souviens d’une enfance heureuse, avec des parents qui travaillaient beaucoup et recevaient le week-end. C’était souvent la fête. Je naviguais très aisément entre mes deux cultures, française et rwandaise, et, bien sûr, mes deux langues. Nous avons quitté le Rwanda en 1990, puis nous y sommes retournés en 2001 après mon année ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:00

Calixthe BeyalaLes Dépêches de Brazzaville : Le thème du Forum mondial des francophones est « Femmes actrices du développement ». Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Calixthe Beyala : Nous savons très bien que l’Afrique est un continent matriarcal. Si vous remontez dans le temps, les plus grandes résistances contre la colonisation notamment ont été menées par des femmes, que l’on pense à Souraya du Tchad qui a mis les Français en échec, ou bien encore à Kimpa Vita, la seule femme brûlée vive par les Portugais. Quand on regarde l’histoire des peuples d’Afrique, ce sont des femmes qui ont fondé les royaumes. On a nié tout le travail de libération fait par les femmes en Afrique du Sud. Qui parle par exemple de Dulcie September assassinée en région parisienne ? Et que fait-on de Winnie Mandela ? C’est elle qui s’est battue en réalité, si elle n’avait pas été ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:00

Dominique Loubao, présidente de l'association Plume noire Dominique Loubao est la présidente de l’association Plume noire. Association fondée en 1995 qui a la volonté de promouvoir la littérature du monde noir et francophone

L’association a créé le Salon du livre de la Plume noire, qui se tient tous les ans à l’automne en France, dans les Dom-Tom, et désormais à l’international. D’origine ivoirienne et juriste de formation, Dominique Loubao a été chef de projet à l’Unesco, puis s’est dirigée vers les métiers de la culture par passion. Elle se révèle être une femme de convictions qui veut rassembler grâce à la littérature. En effet, la fondatrice du Prix Plume noire, est reconnue pour promouvoir de manière effective la littérature d’Afrique et des outre-mers et faire émerger des personnalités dans la littérature francophone.

Mais son combat pour l’exposition de ces nombreuses œuvres au grand public ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:00

Marie-Léontine Tsibinda BilomboLes Dépêches de Brazzaville : Dire que vous êtes écrivain vous définit-il ?
Marie-Léontine Tsibinda : Écrivain, oui, mais qui ne veut pas se laisser enfermer dans un carcan. L’art d’écrire est un art infiniment subtil, fugace. Il vous donne un instant insaisissable à matérialiser par des mots, des images ou des métaphores. Ces mots font de vous un écrivain unique, comparable à aucun autre, même si l’imaginaire demeure la source commune de la création littéraire. Et l’imagination ne s’achète pas comme une chemise taillée sur mesures. Le véritable écrivain reste libre dans son laboratoire créatif.

LDB : Vous vivez au Canada. Est-il plus juste de parler d’exil ou d’immigration dans votre cas ?
L’exil et l’immigration ont un point commun. Ils donnent une nouvelle terre d’espérance, d’autres opportunités à saisir. Des rencontres et des ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 1:00

L’Unesco m’a désigné comme expert auprès du Centre régional d’action culturelle de Lomé en 1977. Depuis cette époque j’ai découvert l’Afrique plurielle et, bien sûr, le rôle de la femme africaine au cœur des savoir-vivre, de la culture de proximité et de l’élégance au quotidien

Jean Digne, directeur de la revue Stradda  (© DR)Ce respect pour l’homme, cette énergie de la mère, cette complicité entre femmes au profit des enfants m’a touché et m’a donné une autre image de l’Afrique que celle qui vient de chez nous en Europe.

La complicité entre elles, les responsabilités qu’elles partagent pour accompagner la vie sociale et artistique m’ont troublé humainement et philosophiquement. L’élégance quotidienne des savoir-faire, l’engagement artistique naturel, cette hospitalité souriante, j’ai pu les retrouver si présentes dans les grands rendez-vous culturels : le Fespaco, la Biennale de ... Lire la suite


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Lundi 3 Mars 2014 - 0:00

Azeb Rufin Les Dépêches de Brazzaville : Quelle perception avez-vous de la condition féminine en Afrique, au-delà de l’image d’Épinal (la femme avec un pot d’eau sur la tête et une ribambelle d’enfants) ? Les choses ont-elles beaucoup bougé, par exemple en Éthiopie avec le boum économique ?
Azeb Rufin : La situation des femmes en Afrique est extrêmement contrastée. Le continent est vaste, et il est impossible de le décrire dans sa globalité. C’est vrai depuis toujours, et si l’on observe les sociétés africaines traditionnelles (en milieu rural, par exemple), on notera de grandes différences entre les régions. L’Éthiopie, à cet égard, constitue un cas remarquable, car la condition des femmes y a toujours été plus favorable. Leurs droits ont toujours été protégés et leur rôle social éminent. Je me souviens de ma mère allant à cheval inspecter les ... Lire la suite


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Dimanche 2 Mars 2014 - 23:30

Journaliste professionnelle, Anna Mayimona porte le flambeau de la lutte pour la représentativité de la femme dans les médias. Pour mieux atteindre cet objectif, cette dame de principe et de détermination milite depuis plusieurs années au sein de l’Union congolaise de femmes de médias (Ucofem) où elle occupe aujourd’hui le poste de directrice nationale

Anna Mayimona, directrice nationale de l’Union congolaise de femmes de médias (Ucofem)Les Dépêches de Brazzaville : Quelles sont les raisons qui ont entraîné la création de l’Ucofem ?
Anna Mayimona : En 1990, le vent de la démocratie a soufflé en RDC. Cela a eu pour conséquence la floraison des organes de presse. Dans ces structures, la femme, bien que présente, n’émerge pas. On trouve moins de femmes dans les postes de décision. Deux raisons majeures sont avancées : d’une part, la journaliste est souvent désintéressée ; d’autre part, il y a une absence de politique visant la ... Lire la suite


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Dimanche 2 Mars 2014 - 23:30

À la tête de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) trône aujourd’hui une femme. Qui l’eût cru ? Inimaginable il y a quelques années, la réalité est pourtant là, implacable. Elle traduit, faut-il le dire, une certaine évolution par rapport aux préjugés négatifs dont ont toujours souffert les femmes dans le secteur des médias

Nicole Dibambu-Kitoko, directrice de la  Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) Première femme à présider aux destinées de cette chaîne publique, Nicole Dibambu-Kitoko est venue recadrer le débat en l’orientant vers les aptitudes intellectuelles de la femme congolaise, désormais affranchie des clichés réducteurs qui lui étaient accolés, souvent à tort. Dans sa peau de directrice générale adjointe de la RTNC, elle se sent à l’aise et pilote cette entreprise audiovisuelle à la satisfaction générale.

Et depuis le départ de son prédécesseur, elle est seule aux commandes de cette superstructure, ... Lire la suite

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