Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Le patrimoine public est inaliénableLundi 21 Mai 2018 - 13:30 Le patrimoine dont nous faisons état ici renvoie à toute la logistique dans une administration publique ou privée, qui fait partie du fonctionnement normal d’une structure. Il va de la rame de papiers aux moyens roulants en passant par des finances, meubles et immeubles, l’outil informatique, archives, etc. Or, une certaine confusion règne dans des administrations tant publiques que privées, tendant, à dire vrai, vers des antivaleurs. Le constat est qu’il y a deux manières de saboter le matériel de travail. La première, connue de tous, est devenue une habitude normative et ne cause pas de remords à ses auteurs. C’est le détournement du matériel de travail pour des fins personnelles. La seconde, plus sournoise et furtive, c’est le gaspillage ou la destruction pure et simple par des méthodes malignes de l’outil du travail. Dotons à deux travailleurs d’une même structure et jouant le même rôle, des outils de travail. L’on constatera que l’un des deux ne fera même pas six mois avec cet outil. Il ne sera question ni plus ni moins que d’un sabotage, parce que le bien ne lui appartenant pas. S’agissant d’un moyen roulant, par exemple, on ira de panne en panne toutes les semaines par manque d’entretien. Sauf pour des raisons professionnelles, d’ailleurs, les véhicules de service ne devraient pas circuler pendant les jours non ouvrables. Le constat est que ces moyens roulants sont abusivement utilisés pour des fins qui n’ont rien à voir avec le boulot pendant ces jours. Cependant, chez l’autre agent qui mesure la valeur du bien collectif, même après deux ans, l’outil restera toujours intact. Et comme les administrations ne font pas payer à ce genre d’agents les biens collectifs expressément abîmés, ces antivaleurs auront encore de beaux jours devant elles. Il serait normal qu’il y ait dans des administrations des « primes individuelles d’entretien de l’outil de travail » pour encourager les travailleurs consciencieux. De plus en plus heureusement, pour discipliner le personnel sur ce comportement qui tend au sabotage de l’outil de travail, on parle maintenant de la norme, à savoir « qui casse paie, qui gaspille répare, qui soutire de l’argent rembourse avec son salaire ». Car ces comportements qui ne sont pas à encourager sont contre-productifs. Ceci étant, tentons de paraphraser Albert Camus qui estime que « le bien public est fait pour le bonheur de tous ». Arrêtons donc de confondre le patrimoine collectif et le patrimoine individuel. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |