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Le Festival de Louxor du Film Africain (LAFF)

Samedi 4 Juin 2016 - 14:17

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Le Festival de Louxor du Film Africain (LAFF) est l'un des projets de l’Association Shabab Indépendant (l'ISF) depuis 2012,  idée de l'auteur Sayed Fouad, constatant que les films africains n’étaient quasiment pas projetés en Egypte. Cerise sur le gâteau, il faut savoir que la ville de Louxor n’avait guère de manifestations culturelles ou artistiques auparavant, et à présent elle se targue d’être au centre des événements culturels ou artistiques organisés au Caire et en Alexandrie.

C’est bien la première fois qu’en Egypte, une ONG organise un événement d’une telle envergure,  il sied donc d’encenser cette fondation  à en faire plus, car  c’ est une organisation civile à but non-lucratif dont le soutien  par les ministères égyptiens et par d’autres entités lui procure sa dimension politique depuis plus de six ans.

L’événement annuel qui a lieu dans la ville de Louxor en République Arabe d’Égypte a pour principe la  présentation des longs et courts-métrages tournés ou produits dans des pays africains, par des réalisateurs africains, traitant des sujets africains, et réalisés au cours de l’année précédente.

Il se décompose en quatre compétitions, les longs-métrages de fiction, les longs-métrages documentaires; les courts-métrages (fiction et documentaire), et la compétition internationale pour films dans la catégorie Libertés et d'autres sections spéciales.

Les inscriptions aux différentes compétitions du festival se font de  la mi-août à la mi-décembre de chaque année. La date limite pour l’envoi des copies des films sélectionnés est fixée pour la fin du mois de Janvier et les copies doivent être expédiées au bureau de LAFF.

En marge des projections cinématographiques, il y a plusieurs activités annexes comme  les ateliers d'art où  artistes et écrivains, peuvent y développer leurs talents, ou encore un espace pour les arts et les spectacles (théâtre, cinéma, beaux-arts, et séminaires) et une bibliothèque, des festivals locaux et internationaux.

Le film d'ouverture du festival est projeté hors-compétition et  chaque compétition a son propre jury composé de cinq membres de différentes nationalités, de nombreux prix sont alloués parmi les suivants : Le Grand Prix du Nil pour le meilleur long-métrage (2500 Dollars et le masque en or de Toutankhamon) ; Le Grand Prix du Nil pour le meilleur documentaire (2500 Dollars et le masque en or de Toutankhamon) ; Le prix spécial du jury (1500 Dollars et le masque en argent de Toutankhamon) ; Le prix de la meilleure contribution artistique dans un long-métrage (Un Certificat de Mérite et un masque en bronze de Toutankhamon) etc..

Il faut aussi évoquer la plateforme d’ETISAL, cette fondation créée dans le but de  répondre aux besoins des jeunes cinéastes africains (Âgés de 18  à 30 des deux sexes) trop souvent marginalisés en termes de production et de distribution  afin qu’ils expriment librement leur talent cinématographique, une sorte de plateforme de promotion. Les réunions préparatoires d’ETISAL furent organisées au cours de la deuxième édition du festival  en 2013, qui regroupaient producteurs, réalisateurs, directeurs des festivals, qui ont recommandé la mise en place de ce fonds pour jeunes cinéastes africains et  la création d'un marché du film africain. Avec un fonds de 100000 $ ETISAL a soutenu la production de 10 courts-métrages en 2014 et désormais tend à établir des partenariats avec d’autres festivals du film africain et aussi avec les entreprises de distribution et des chaînes de télévision.

Nous devons reconnaître d’emblée la prédisposition du festival de Louxor par ses diverses activités   à promouvoir la diversité culturelle et la liberté d'expression, mais surtout de permettre à nos jeunes cinéastes de s’assumer pleinement, qu’espérer de plus, sinon lui souhaiter le plus grand bien !

 

Ferréol GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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