Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Pourquoi cette rareté calculée des pièces administratives gratuites ?Vendredi 16 Août 2013 - 20:38 La réponse probable est que ces calculateurs veulent coûte que coûte empocher de l’argent lors de la délivrance de ces pièces. Et pourtant la mesure gouvernementale, tout le monde le sait, est claire sur cette question. La délivrance gratuite de certaines pièces administratives doit bel et bien entrer en application. Malgré des rappels insistants, le constat est que certains citoyens malintentionnés occupant des responsabilités dans divers services continuent de demander de l’argent à ceux qui souhaitent avoir ces pièces. Ce n’est plus un secret, car ces faits viennent d’être dénoncés au grand jour et ceux qui se comportent de la sorte devraient avoir honte et arrêter cette pratique. Parmi ces pièces d’état civil, on peut citer pêle-mêle les copies d’acte de naissance, les extraits légalisés d’acte de naissance, les extraits de casier judiciaire, les certificats de nationalité, les cartes nationales d’identité, les passeports… Sont également gratuits certaines opérations chirurgicales comme la césarienne, le traitement gratuit du paludisme des enfants de 0 à 15 ans et des femmes enceintes, le traitement gratuit de la tuberculose, l’accès gratuit des personnes séropositives aux antirétroviraux. Hélas ! Là encore, des citoyens véreux ont gardé le vieux réflexe de demander coûte que coûte de l’argent aux patients. D’autres, plus malins, inventent des taxes à payer pour que le service demandé soit rendu. Ces comportements inciviques appellent quelques interrogations : pourquoi ces citoyens continuent-ils d’agir ainsi ? Où va finalement cet argent ? Pris en flagrant délit, ces citoyens ne méritent-ils pas des sanctions ? Dans l’une de nos agglomérations, dont nous tairons le nom, il y a de cela une semaine, un citoyen se rend dans un centre d’identification pour l’établissement d’une nouvelle carte nationale d’identité. Une somme d’argent lui est demandée. « Dites-moi, pourquoi dois-je payer alors que cette carte doit être délivrée gratuitement ? », interroge en vain le demandeur, auquel aucune réponse n’est fournie. Dans d’autres services, des raisons techniques propres à embrouiller le commun des mortels sont évoquées par les agents administratifs. Il y a à peine quelques mois, des plaintes de quelques candidats aux examens d’État ont été enregistrées dans certaines mairies d’arrondissement pour les différentes légalisations des pièces d’état civil entrant dans la composition des dossiers de candidature auxdits examens. Même chose dans certaines écoles privées, où des promoteurs véreux continuent de demander de l’argent aux parents d’élèves pour le dépôt des dossiers de candidature aux examens d’État que sont le certificat d’études élémentaires et primaires, le brevet d’études du premier cycle et le baccalauréat, alors que le dépôt de ces dossiers ne s’accompagne d’aucun frais. C’est une mesure gouvernementale. Ces attitudes inciviques blâmables restent malheureusement courantes. Ce sont des Congolais qui demandent de l’argent aux Congolais, et il semble bien que cette frange de Congolais veuille une chose et son contraire. La réalité est que si l’on ne paie pas, le service n’est pas rendu ou la pièce demandée n’est pas délivrée. Par contre, dans certaines maries de certains arrondissements ou dans bon nombre de nouvelles communautés urbaines, la gratuité de ces pièces est bel et bien mise en application. Elle doit l’être partout, les escrocs doivent cesser de nuire. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) |