Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Devoir de mémoireVendredi 26 Juillet 2013 - 15:13 L’expression est en vogue. Elle prouve que nos lecteurs sont sensibles à ce flash-back éclairant de notre brin d’histoire hebdomadaire. Réagissant à une préoccupation d’un lecteur (Émile-Aurélien Bongouandé, notre source complémentaire pour ce brin d’histoire), nous reparlerons des premiers Jeux africains de Brazzaville dont l’édition du centenaire se profile à l’horizon. Du 18 au 25 juillet 1965, pour l’essentiel, le public a vibré sous les exploits des footballeurs de Congo-Sport qui remportèrent, devant le Mali, la médaille d’or après une finale épique. D’autres disciplines eurent leurs hérauts et leurs héros sans concurrencer le sport-roi : l’athlétisme, le basketball, le volleyball, pour ne citer que ceux-là, à côté du cyclisme du célèbre Niébou, champion congolais dans ce domaine. L’athlétisme au Congo n’a jamais été un sport de masse. Et les compétitions dans cette discipline n’ont jamais drainé grand monde. Même si les exploits du phénomène kenyan Keino ou la performance de l’Ivoirien Gaoussou Koné, en 1965, ont impressionné le public, ils n’ont pu, hélas, grossir les rangs des fanas de ce sport. Au saut en hauteur, en franchissant la barre à 2,03 mètres, Henri Élendé remporta la médaille d’argent. Au saut à la perche, Tsonzabeka s’adjugea la médaille de bronze. Au 200-mètres, Yombé resta au pied du podium avec sa quatrième place. Près de 50 ans après les premiers Jeux africains, la situation de l’athlétisme n’a guère évolué. Il n’a pas réussi à entrer dans les bonnes grâces du public congolais. Au judo, Makaya obtint la médaille de bronze à l’instar des équipes congolaises de volleyball et de basketball. Le contingent congolais aux premiers Jeux africains était riche : Babakakala Gilbert (110-mètres haies), Yombé Léon (200 et 100-mètres plats), Nkokot (100-mètres plat), Gaona (200-mètres), Nkokot, Bongouandé, Gaona, Yombe (finalistes et nouveau record national à la clé au 4x100-mètres), Mouassiposso Pascal, Gouandzi Gilbert, Ékoté Albert (400-mètres plat), Galiba Lucienne, Ilondo Émilienne, Dandou Charlotte, Kiabélo et Loufoua Yvonne (100-mètres et relais 4x100-mètres féminin), Nsenda dit Sedan, Nguié Mien, Pouati Babalou (800 et 1 500-mètres), Monka « l’Américain » pour le 5 000-mètres, Mongha Étienne, Mokenga Fabien, Kissangou Ribens, Ganongo François et Miyalou Delphine (javelot, poids et disque), Élendé Henri « Gento » et Locko Bernadette (saut en hauteur), Malapet Gilbert (saut en longueur), Matsima maxime (triple saut), Tsonzabeka Prosper (saut à la perche) Kandza, Tsonga, Éboundit, Diata, Nkodia, Ndolou, Diamonéka, Lénata, Mfina (volleyball), Bobongo, Éta, Ossombo, Matoumona, Ossombi (basketball), Makaya, Ngassaki, Ndinga (judo), Landao, Dimi, Lolingoli, Arhin (boxe), Nkounka (tennis), Niébou (cyclisme), Dudal (entraîneur athlétisme). Dans deux ans, le Congo, notre pays, aura la responsabilité de conduire les Jeux africains sur les berges de son cinquantenaire. Avec quel effectif ? Hormis le football, le tennis de table et le karaté, qui tant bien que mal se maintiennent à flot, toutes les autres disciplines sont dans un état larvaire préoccupant. Il est difficile, en deux ans, de faire germer une élite du néant. Ce n’est pas une raison pour jouer aux pleureuses corses, même si rien, a priori, n’incite à l’optimisme. Pour l’histoire, il convient de signaler que l’école militaire Général-Leclerc a été, longtemps, un terreau fertile et un important vivier pour le basketball congolais, dont le centre sportif de Bacongo (aujourd’hui centre sportif de Makélékélé) fut le sanctuaire. Des noms comme Okombi Dipanda, Yhomby Opango, Bantsimba, excellents basketteurs, sont là pour le rappeler. C’est ici le lieu de se souvenir de Bécalé, le Duc de Kanguini, qui a, lui aussi, marqué le basketball et le sport national d’une manière indélébile. Dans quelques jours se tiendront à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les compétitions de l’Afrobasket. Nos joueurs y relèveront-ils le défi ? Rien n’est moins sûr. Mfumu Edition:Édition Quotidienne (DB) |