Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Fake newsJeudi 12 Avril 2018 - 18:35 Faut-il s’étonner que les fausses informations, autrement dit les « fake news », se multiplient et envahissent le web alors que s’achèvent les discussions entre le gouvernement du Congo et la délégation du Fonds monétaire international ? Evidemment non, pour la simple raison que les forces obscures à l’œuvre contre nous s’efforcent par tous les moyens d’empêcher la conclusion de l’accord qui stabilisera durablement nos finances publiques. Dans un pareil contexte, le contraire, c’est-à-dire la non diffusion de nouvelles éloignées de la réalité et amplifiées par les réseaux sociaux, serait pour le moins étonnant. Plus étrange, cependant, et très choquant est le fait que trop souvent, ces « fake news » sont reprises par de grands médias étrangers – chaînes de télévision et de radio, médias écrits – qui prétendent respecter les principes fondamentaux de notre métier, mais reprennent, sans bien sûr les vérifier à bonne source, les ragots qui circulent sur le web. Nous ne citerons pas ici ceux de nos confrères qui se livrent, consciemment ou inconsciemment, à ce genre de manipulations, mais celles-ci dégradent dangereusement leur image et finiront tôt ou tard par les décrédibiliser aux yeux de ceux qui les lisent ou les écoutent. Ceci étant dit, le fait que les fausses informations se trouvent aujourd’hui relayées dans la sphère médiatique internationale sans le moindre contrôle devrait, à notre sens, conduire les pays et les peuples qui en sont victimes à être plus présents qu’ils ne le sont dans cette même sphère. Non pas en montant, comme ce fut longtemps le cas, des campagnes de propagande visant à projeter d’eux une image idéale, mais en aidant leurs propres médias à se faire mieux entendre sur les cinq continents. Est-il, en effet, une meilleure réponse à apporter aux « fake news » que la diffusion en continu d’informations justes, vérifiées dans les pays où ces fausses nouvelles sont fabriquées ? Il nous semble évident que si les grands médias congolais – Télé Congo, Les Dépêches de Brazzaville, Le Courrier de Kinshasa, La Semaine Africaine pour ne citer que les plus écoutés ou les plus lus – étaient présents dans les capitales où se fabriquent les « fake news », celles-ci ne seraient plus écoutées par ceux auxquels elles s’adressent.
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