Opinion

  • Éditorial

Démons

Jeudi 17 Mai 2018 - 20:27

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


À ceux qui croient, naïvement, que notre pays a conjuré les mauvais démons qui le conduisirent dans le passé au bord de l’abîme, les procès qui se déroulent à Brazzaville ces derniers temps apportent une réponse claire : non, le Congo n’est pas à l’abri de tentatives de coups d’Etat dont la concrétisation le mettrait de nouveau à feu et à sang ; oui, la sécurité intérieure est plus que jamais la seule façon de nous protéger contre la folie des hommes.

Il revient, bien sûr, aux juges de démêler le vrai du faux, de dire qui est coupable et qui ne l’est pas, de remonter les filières qui ont choisi la violence comme mode d’action, de condamner ou d’absoudre les personnalités mises en cause dans ces affaires. Mais il nous revient plus que jamais, à nous simples citoyens qui assistons effarés aux débats en cours dans le cadre du Palais de justice de la capitale, de prendre la mesure exacte des dangers que nous courrons toujours et, par conséquent, de nous mobiliser afin que la paix intérieure du pays soit définitivement assurée.

Même si le Congo est redevenu depuis le début des années deux mille le pays le plus sûr, le plus stable, le plus libre de l’immense et potentiellement très riche Afrique centrale, il n’est pas à l’abri de tentatives de prises du pouvoir par les armes. L’affaire Mokoko, tout comme les révélations à la barre du général Norbert Dabira, tout comme la déstabilisation d’une partie du département du Pool par les ninjas nsiloulous du « pasteur Ntoumi » sont là pour le démontrer. Et comme, visiblement, une partie de la classe politique n’a toujours pas pris conscience des risques que portent potentiellement en elles de semblables déviances, nous devons rester vigilants.

Respecter la loi et l’Etat de droit, soutenir les institutions de la République, veiller à ce que la liberté d’expression soit assurée pour chacun, dénoncer les errances de toute nature qui peuvent conduire au désordre, faire de l’éducation civique des jeunes générations l’une des priorités de notre jeune démocratie, respecter et soutenir les forces de l’ordre qui garantissent la paix civile sur toute l’étendue du territoire national sont les devoirs que tous les citoyens responsables doivent s’imposer aujourd’hui. Les procès en cours le démontrent, si l’on peut dire, sans appel.

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/6/2018 | Cyberaddiction
▶ 16/6/2018 | Démons
▶ 15/6/2018 | Peu importe …
▶ 14/6/2018 | Question
▶ 14/6/2018 | Bruit
▶ 11/6/2018 | Habitat
▶ 10/6/2018 | Urbanisme
▶ 9/6/2018 | Convaincre
▶ 7/6/2018 | Menace
▶ 6/6/2018 | Procès