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Jeudi 5 Avril 2018 - 20:58

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Ce que nous devons tous comprendre dans le moment crucial que nous vivons où se négocie, avec le Fonds monétaire international, l’accord qui assainira durablement les finances publiques du Congo, c’est que chacun de nous se trouve concerné par cet accord à la place qu’il occupe dans la société civile. Car c’est bien le strict respect des règles qui régissent les rapports entre l’Etat et les citoyens, les entreprises et les administrations qui permettra d’assainir la gouvernance publique en la débarrassant des abus de toute sorte qui la perturbent présentement.

Ajoutons à ce qui précède que cette mise en ordre ne sera pas seulement perçue de façon positive par les institutions financières internationales avec toutes les conséquences que cela aura sans le moindre doute. Observée avec attention par les investisseurs sur les cinq continents, elle génèrera aussi un afflux vers nous de capitaux et d’activités dont nous ne mesurons probablement pas l’importance. En témoigne l’attention  particulière que portent aujourd’hui sur le Congo, en dépit des difficultés que celui-ci rencontre du fait de l’effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, de nombreuses, très nombreuses entreprises européennes, américaines et asiatiques qui ont, comme  on dit, « pignon sur rue » dans leur sphère d’activité.

Il ne se passe plus de jour, en effet, sans que d’une manière ou d’une autre, les observateurs de la scène congolaise soient approchés par des acteurs économiques de toutes nationalités qui souhaitent tirer profit de l’émergence du Bassin du Congo que l’on voit se dessiner en dépit des problèmes que doit encore résoudre cette partie du monde. Confrontés à la guerre économique que se livrent sans le dire clairement les grandes puissances de l’hémisphère nord – les Etats-Unis, la Chine et la Russie en particulier – ces investisseurs pensent, à juste titre, que les marchés les plus intéressants seront situés à brève échéance sur le continent africain. Et tout indique qu’ils ont raison.

Dans un tel contexte, si nous parvenons à mettre au point rapidement l’accord qui permettra de rendre « soutenable » notre dette publique intérieure et extérieure, nous verrons venir vers nous les capitaux en quête de sécurité et de croissance.
Voilà qui ne fait aucun doute !

 

Les Dépêches de Brazzaville

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