Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Guerre froideLundi 12 Février 2018 - 20:28 Tout indique, hélas !, que la « guerre froide » qui opposa les grandes puissances durant la deuxième partie du vingtième siècle est sur le point de repartir. En témoignent de façon claire la hausse effarante des budgets militaires de ces mêmes puissances, les incidents qui les opposent de façon plus ou moins directe dans diverses parties du monde et tout particulièrement au Proche-Orient, la course effrénée vers un armement nucléaire plus sophistiqué dont les Américains sont les pionniers, les ingérences informatiques des services de renseignement qui se multiplient sur les cinq continents. Bref, une course aux armements qui ressemble trait pour trait, mais l’idéologie en moins, à celle qui perturba la vie des nations pendant près de cinquante ans. S’il n’est pas encore certain que cette nouvelle guerre froide débouchera sur des conflits ouverts, il l’est, en revanche, que la paix si durement acquise au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale se trouve à nouveau menacée. Et que, par conséquent, des incidents comme celui que nous avons vécu ce week-end, lorsqu’un avion de combat israélien a été abattu au-dessus de la Syrie, peuvent très vite déboucher sur des affrontements que personne ne sera capable de maîtriser. Avec, comme conséquence, la remise en cause brutale des équilibres stratégiques sur lesquels la paix mondiale reposait jusqu’à présent. S’il est vrai que dans un semblable contexte les continents émergents comme le nôtre ne sont guère capables d’influencer les « Grands » qui, une fois de plus dans l’Histoire, se comportent comme des gamins s’affrontant dans une cour d’école, il l’est tout autant qu’ils doivent, malgré tout, faire entendre avec force leur voix : d’abord parce que la masse humaine qu’ils rassemblent ne peut être ignorée, ensuite parce que leur dynamisme en fait des acteurs incontournables du monde à venir. Deux réalités que les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Europe, l’Inde ne peuvent ignorer ou feindre d’ignorer. De ce qui précède ressort l’idée, qui paraîtra certainement farfelue à certains de nos lecteurs, que l’Union africaine et les différentes communautés sous-régionales qui la composent devraient mieux faire entendre leur voix dans les institutions de la gouvernance mondiale, les Nations unies en particulier. La paix du monde en dépend très directement contrairement aux apparences.
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