Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
ArchivesMardi 23 Janvier 2018 - 20:24 Dans le moment très particulier que nous vivons, nous Congolais, où la rigueur, l’austérité, la rupture s’imposent du haut en bas de l’échelle sociale, ce qui suit paraîtra sans doute fou, décalé, à nombre de nos lecteurs. Et pourtant nous énonçons cette vérité sans la moindre hésitation car c’est toujours dans les temps de crise que se prennent les bonnes décisions et que s’engagent les grands changements. Chez nous comme ailleurs de par le monde, cela va de soi. Parce qu’il a su préserver son passé dans les crises qui le frappaient et parce qu’il a eu le courage d’accomplir des gestes symboliques parmi lesquels figure en bonne place l’élévation du Mémorial qui abrite, à Brazzaville, les restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza et de sa famille, le Congo détient un capital que beaucoup de pays en Afrique lui envient. S’il n’a pas encore réussi à créer des musées de renommée planétaire comme le Louvre à Paris ou le Metropolitan Museum of Art à New York, il a entrepris ces vingt dernières années de rassembler pour les présenter un jour au public, des documents, des objets d’art anciens, des traces de son passé qui constituent un capital historique unique. Si bien que tôt ou tard, comme cela s’est produit à Ngolodoua, tout près d’Oyo, avec le Musée Kiebe Kiebe, surgiront à Brazzaville, à Loango, à Mbé et autres lieux de mémoire des musées vers lesquels afflueront les visiteurs du monde entier. Mais en attendant que la restauration des finances publiques permette ce nouveau bond en avant, il est une tâche qui s’impose à nous dès aujourd’hui : celle de restaurer pour les préserver et les présenter demain au public les archives conservées aujourd’hui dans de mauvaises conditions faute de moyens techniques et financiers suffisants. Inscrit par le ministre de la Culture et des arts en tête de ses priorités, ce travail est d’autant plus nécessaire que les pays comme la France et l’Italie sont prêts à discuter avec les autorités congolaises afin de leur remettre les traces de l’Histoire qui n’auraient jamais dû quitter notre pays. Alors que se précise le processus qui permettra de mettre en valeur le capital historique et culturel inestimable que nous ont légué les générations antérieures, il ne devrait pas être très difficile de réunir les moyens qui permettront de mener très vite à bien cette noble tâche.
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