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Justice

Mardi 16 Janvier 2018 - 19:43

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Faut-il s’étonner, voire même s’indigner que des personnalités dont le comportement, hier,  a été pour le moins discutable soient rattrapées aujourd’hui par la justice de notre pays ? Evidemment non : poursuivies pour des faits qui ont été constatés sur le terrain  par les forces de l’ordre, elles doivent effectivement répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents. Et c’est bien aux juges qu’il reviendra, après avoir écouté les arguments de l’accusation et de la défense, de se prononcer sur la sanction, ou la non sanction des actes qui justifient la comparution de ces personnalités. Ainsi le veut, ainsi l’exige l’Etat de droit qui gouverne le Congo et que personne ne saurait contester sans porter atteinte au système démocratique dont nous avons adopté les principes il y a tout juste vingt ans, lorsque nous avons tiré dans les urnes les conséquences des guerres civiles qui nous avaient fait tant de mal.

Alors qu’approchent à grand pas les procès qui, espérons-le, feront apparaître la vérité sur les évènements ayant marqué la réforme constitutionnelle, puis l’élection présidentielle, il faut avoir présent à l’esprit que chacun d’eux devra être mené en toute objectivité par la justice de notre pays. La présomption d’innocence étant l’un des principes fondamentaux du système démocratique dans lequel nous vivons, la défense doit avoir tout loisir de faire valoir les arguments qui militent en faveur de la libération de ceux qu’elle assiste; et, de la même façon, l’accusation doit pouvoir démontrer que les raisons avancées pour justifier l’arrestation et l’incarcération de ces mêmes personnes sont bien réelles.

Ces règles de droit doivent d’autant plus être respectées que les procès à venir seront observés avec la plus grande attention par la société civile, qui veut savoir si, oui ou non, des tentatives de déstabilisation intérieure du Congo ont été menées dans la période qui a vu se moderniser la gouvernance institutionnelle du pays. Mais elles doivent l’être aussi parce que la communauté internationale observera avec une grande, très grande attention le processus judiciaire qui est sur le point de s’engager.

Disons-le clairement : le Congo, notre Congo, a devant lui une occasion unique de montrer qu’il est bien un Etat de droit, une démocratie à part entière.

Les Dépêches de Brazzaville

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