Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
CommerceVendredi 27 Avril 2018 - 11:56 Ainsi que nous l'avons souligné ces derniers jours, il y a d'abord la protection de la nature, ensuite la mise en valeur des ressources que celle-ci renferme, enfin le progrès social qui en découlera à brève échéance. Mais il y a aussi - et nous conclurons sur ce constat la série d'éditoriaux consacrée cette semaine au Fonds bleu - l'essor du commerce que ce vaste mouvement provoquera beaucoup plus vite et plus fort qu'on ne le croit sur toute l'étendue du territoire. La mise en place dimanche de cette institution, dont la mission sera d'accélérer l'émergence de l'Afrique centrale tout en contribuant de façon décisive à la lutte contre le dérèglement climatique, conduira en effet à l'abaissement, voire même à la suppression des barrières artificielles élevées du temps de la colonisation entre les peuples et malheureusement encore trop présentes. Parce qu'elle donnera un contenu très concret à la nécessaire concertation entre les Etats, elle conduira leurs gouvernements à mettre en place les dispositifs qui permettront la libre circulation des personnes et des biens sur toute l'étendue de l'immense Bassin du Congo. Ce mouvement profitera à toutes les nations de cette très riche et encore très mal exploitée partie du monde. Mais elle boostera aussi, comme on dit en langue populaire, les économies qui, à l'instar de la nôtre, se trouvent placées géographiquement de telle manière qu'elles sont un carrefour incontournable. Soit dit en passant, c'est ce constat de la réalité à venir qui, bien avant que soit lancée l'idée du Fonds bleu, avait conduit chez nous la plus haute autorité de l'Etat, le président Denis Sassou N'Guesso, à initier le programme de grands travaux qui a permis de désenclaver tous les départements du Congo. Soyons donc conscients que la création du Fonds bleu va provoquer un essor du commerce dont nous ne mesurons pas la portée. Par la route, par le rail, par l'eau, par les airs les biens de toute nature produits dans nos campagnes afflueront très vite vers les grandes cités de la région, mais gagneront également les contrées lointaines d'où provenait jusqu'à présent une bonne partie des aliments que nous consommons. Bien au-delà de l'écologie qui justifie la mise en place effective de cette noble institution, c'est à une véritable révolution économique et sociale que nous allons assister grâce au Fonds bleu.
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