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Lundi 16 Avril 2018 - 21:16

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Alors que se met en place le dispositif qui permettra au Congo d’assainir durablement ses finances, il n’est ni prématuré, ni inutile de dire, ou d’écrire qu’une telle remise en ordre ne doit pas hypothéquer le programme d’aménagement des voies de communication et des grandes infrastructures qui a permis, en quinze ans, de désenclaver les régions les plus isolées de notre territoire. Même si tous les citoyens n’en ont pas réellement conscience, c’est, en effet, cet investissement aussi coûteux que stratégique qui permettra pour une large part la relance de notre économie dans les mois et les années à venir.

S’il est vrai – et tout indique aujourd’hui que c’est effectivement le cas – que la mise en valeur des terres, des rivières, des étangs, des forêts qui constituent la véritable richesse de notre pays se trouvera au cœur de cette relance, la communication terrestre, ferroviaire, aérienne sera nécessairement le principal ressort du rebond qui se prépare. Grâce à elle il sera possible d’acheminer, sur toute l’étendue du territoire national, les moyens matériels nécessaires pour cette mise en valeur progressive et de transporter, en retour, les produits qui approvisionneront les marchés dans toutes les cités, petites ou grandes, du pays.

Deux faits majeurs naîtront à coup sûr de ce changement structurel : d’abord, un rééquilibrage de notre commerce avec une forte réduction des importations et le développement simultané de nos exportations vers le monde extérieur; ensuite, l’affirmation du fait que le Congo est désormais une voie de passage obligé entre le nord et le sud, l’est et l’ouest du Bassin du Congo. Alors que le processus d’intégration économique régional se précise dans cette partie de l’Afrique centrale – qui, soit dit en passant, est certainement l’une des régions potentiellement les plus riches du continent – l’achèvement de ce réseau provoquera un essor dont beaucoup d’entre nous n’ont pas encore conscience.

Ne pas sombrer dans le pessimisme au point d’abandonner ou de mettre en sommeil le plan de développement lancé au sortir des guerres civiles qui nous firent tant de mal est, à tous égards, un impératif catégorique. Même s’il paraît fou alors que nos finances publiques sont dans le rouge et que l’austérité s’impose du haut en bas de l’échelle sociale, il relève du simple bon sens. C’est en tout cas notre intime conviction.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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