Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
ProcèsLundi 7 Mai 2018 - 19:42 Nul ne sait aujourd'hui ce qu'il sortira des procès qui viennent de débuter à Brazzaville et qui voient de hautes personnalités du Congo sommées de s'expliquer devant la justice sur les faits qui leur sont reprochés par la puissance publique. C'est aux juges et aux juges seuls de décider s'ils sont coupables ou non d'avoir mis en péril la paix intérieure de notre pays alors qu'approchaient à grands pas les échéances électorales marquant la naissance de la Nouvelle République. Mais ceci étant dit, il convient d'ajouter que les Congolais souhaitent eux aussi savoir ce qu'il s'est réellement passé dans cette étape clé de la rénovation de nos institutions. Et, par conséquent, il importe au plus haut point que les différentes étapes de ce processus soient strictement respectées afin, d'une part, que les droits des accusés ne soient en rien limités et que, d'autre part, l'opinion publique connaisse enfin la vérité sur les évènements passés. Parmi les questions que chacun se pose au regard de ce procès figurent, en effet, en bonne place deux interrogations auxquelles il importe au plus haut point que la justice congolaise puisse enfin répondre. ° La première concerne les motivations réelles de ceux qui, aujourd'hui, doivent se défendre des accusations portées contre eux. Si les actes qui leur sont reprochés sont prouvés de façon claire, pourquoi ces hommes respectables et respectés ont-ils cédé aux mauvais démons qui les poussaient à déstabiliser notre pays ? Et s'ils ne le sont pas, pourquoi l'Etat a-t-il agi comme il l'a fait au risque de se déconsidérer en foulant au pied les libertés publiques ? ° La seconde interrogation concerne les connivences qui auraient permis aux accusés de préparer un coup d'Etat qui ne disait pas son nom. Connivences intérieures, bien sûr, dont il devrait être facile de remonter la filière si elles sont avérées, mais aussi connivences extérieures qui, si l'on en croit différentes rumeurs, concerneraient certains de nos partenaires et qui, si c'est exact, traduiraient une ingérence inacceptable à tous égards. Voyons si les audiences à venir nous éclaireront sur chacun de ces points.
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