Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
PageMercredi 11 Avril 2018 - 20:52 Que la Chine décide d'écrire une nouvelle page de ses relations avec notre continent en installant à Brazzaville, dans un immeuble de quinze étages situé au cœur de notre capitale, la puissante Banque sino-congolaise pour l'Afrique (BSCA bank) n'a rien qui puisse vraiment surprendre, étant donné l'attention croissante que porte l'ex-Empire du Milieu sur cette région du monde en pleine émergence. Mais qu'elle décide simultanément de porter son capital à 70 milliards de francs CFA témoigne à notre égard d'une confiance dans le développement à venir de l'économie congolaise qui mérite d'être soulignée. Alors, en effet, que s'achève la mission du Fonds monétaire international destinée à mettre sur pied le programme financier qui permettra de redresser nos finances publiques, ce double geste laisse présager un renforcement des relations entre la Chine et l'Afrique en général, avec le Bassin du Congo en particulier qui en accélérera fortement le développement. Il résulte d'une analyse stratégique qui se projette bien au-delà de la décennie présente et conclut que l'Afrique centrale, dans son ensemble, sera demain l'un des plus vastes et des plus riches marchés de la planète. La preuve en est qu'il s'accompagne d'un renforcement des relations diplomatiques qui permettra certainement à la Chine de jouer un rôle plus important encore dans le proche avenir. De la même façon que la Chine renforce sa présence dans la Corne de l'Afrique en faisant de Djibouti l'une des principales étapes de la nouvelle "Route de la soie" que veut ouvrir le président Xi Jinping, de la même façon Brazzaville s'impose maintenant comme la porte d'entrée de l'immense et potentiellement très riche Bassin du Congo. Nous en saurons certainement plus sur le sujet lorsque le nouvel ambassadeur chinois, Ma Fulin, nous recevra afin d'évoquer pour nos lecteurs les objectifs que se fixe son pays dans cette partie du monde. Mais, en attendant, nous pouvons écrire, sans le moindre risque de nous tromper, que c'est bien une nouvelle page des relations entre la Chine et l'Afrique qui va s'écrire dans les années à venir. Soit dit en passant, il est probable, pour ne pas dire certain, que l'implication croissante de la Chine va enfin ouvrir les yeux des autres grandes puissances sur l'importance stratégique que revêt aujourd'hui le Bassin du Congo.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |