Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
ConcertationSamedi 10 Février 2018 - 17:52 S’il est vrai que le Congo, notre Congo, n’a pas besoin d’une nouvelle Conférence ou d’un nouveau Dialogue national étant donné que sa Constitution et les institutions représentatives qui en découlent sont pleinement opérationnelles, il l’est tout autant qu’une concertation portant sur les dispositions à prendre pour tirer le pays de l’ornière économique et financière dans laquelle il se trouve embourbé bien malgré lui serait une bonne, une très bonne initiative. Suggéré par différentes personnalités de la classe politique, un tel débat aurait deux avantages qui, si l’on y réfléchit bien, sont importants, voire même essentiels. 1) Il ferait surgir à coup sûr des idées utiles pour la remise en ordre de la gouvernance publique qu’impose, d’une part, la crise provoquée dans les finances de l’Etat par l’effondrement brutal des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et qu’impose, d’autre part, le Fonds monétaire international en échange de son appui. Impliquant directement la société civile, il permettrait de prendre la juste mesure des attentes et des propositions de la nation tout entière. 2) Cette concertation amènerait, par ailleurs, les tenants de la majorité, mais aussi et surtout les leaders de l’opposition à sortir du débat purement politique pour réfléchir enfin sérieusement à la stratégie qu’il convient de mettre en œuvre si nous voulons que le Congo reprenne très vite sa longue marche vers l’émergence. Elle aurait par conséquent le grand avantage de recentrer sur les questions de fond la réflexion collective d’où peut surgir ce grand pas en avant. Il ne fait aucun doute, dans le moment présent, que l’opinion publique, dans son ensemble, et toutes tendances politiques confondues, suivrait avec une grande attention les échanges que génèrerait une telle concertation. Faisant preuve d’un courage sans égal depuis le début de la crise puisqu’elle n’a pas écouté les appels à la violence que certaines personnalités lui lançaient à travers les médias ou les réseaux sociaux, la société civile aurait enfin le sentiment d’être impliquée dans la recherche de solutions pérennes aux difficultés présentes. Voyons si ces idées de simple bon sens sont, ou seront partagées. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |