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Urgence !

Lundi 28 Novembre 2016 - 14:00

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Le moins que l’on puisse dire, dans le moment présent, est que l’incapacité apparente des pouvoirs publics à mettre un terme à la dérive de celui qui se fait appeler « Pasteur Ntoumi » ne projette pas de notre pays une image très positive. Elle donne, en effet, le sentiment que ni la police, ni la gendarmerie, ni même l’armée ne sont capables de protéger la population contre la violence de petites bandes armées qui sèment impunément le désordre, parfois même la mort, à moins d’une centaine de kilomètres de notre capitale.

Au-delà de la personne de Frédéric Bintsamou, ce qui est en jeu dans cette affaire n’est pas autre chose que le maintien de l’ordre public sur toute l’étendue du territoire national. Cet ordre public que nous avons eu tant de mal à rétablir lorsque prit fin la guerre civile de 1997-1998 et qui nous a permis de restaurer l’unité nationale, de redresser le pays, de relancer l’économie, de rendre espoir à ceux de nos concitoyens qui l’avaient perdu au lendemain de la grande Conférence de 1991. Cet ordre public sans lequel tout progrès serait impossible, dans le moment présent comme dans le proche avenir.

Dans cette affaire il y a, bien sûr la crainte grandissante que suscite au sein de la population congolaise la poursuite des exactions perpétrées dans cette partie du Pool par les bandes armées du « Pasteur ». Mais il y a aussi l’incompréhension que suscite cette même poursuite dans les rangs des observateurs de la scène congolaise alors même que notre pays est perçu, à juste titre, par les puissances extérieures comme le plus sûr, le plus stable, le moins exposé à la violence de la sous-région d’Afrique centrale.

Le Congo étant un Etat de droit et affirmant clairement sa volonté de laisser la justice remplir sa mission de protection de la collectivité nationale, il est indispensable que soient déférés rapidement devant les tribunaux ceux et celles qui recourent à la violence pour imposer leur volonté et ceci concerne tout particulièrement les auteurs avérés de crimes contre l’humanité. Si ce n’est pas le cas à brève échéance, l’on peut être certain que l’image du Congo se dégradera fortement avec toutes les conséquences que cela ne manquerait pas d’avoir sur le plan économique et sur le plan social. Convenons-en donc  il y a urgence !

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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