Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Solidarité régionaleMardi 23 Juillet 2013 - 10:32 Mieux vaut, dans le moment présent où les différentes parties en présence, réfléchissent à la proposition qui leur est faite, ne pas commenter sur le fond la déclaration de notre Président concernant sa disponibilité à accompagner le dialogue politique en République démocratique du Congo. Il sera toujours temps de le faire, certitudes à l’appui, lorsque les responsables politiques auront donné leur accord pour cette grande concertation dont le but est d’ancrer enfin notre voisine et notre sœur dans la paix civile. Arrêtons-nous en revanche un instant sur le geste fort que constitue l’acceptation par Denis Sassou N’Guesso de la proposition qui lui est faite de s’investir personnellement dans cette tâche. Non seulement, en effet, elle confirme la proximité de nos deux peuples sur les questions essentielles et la prise de conscience réciproque que leur destin est indissolublement lié, mais encore elle témoigne du fait que le processus de rapprochement des pays de la région devient au fil des mois une réalité bien concrète. Une réalité qui ne concerne pas seulement les deux Congo, mais qui s’étend également à la Centrafrique où notre pays exerce une médiation dont tout le monde reconnait l’utilité. Il n’y a pas si longtemps les États du Bassin du Congo ne songeaient guère à s’épauler les uns les autres lorsqu’une crise menaçait l’un d’entre eux. Méfiants, ou peu désireux d’étaler leurs faiblesses sur la place publique, ils se tournaient plutôt vers l’une ou l’autre grande puissance et vers les institutions internationales qui leur prodiguaient volontiers des conseils, mais se gardaient d’intervenir à leur côté de peur d’être impliquées dans des conflits qui les dépassaient. La solidarité régionale relevait plus de l’intention que de la réalité même si, officiellement, elle était présentée comme une nécessité. Les évènements qui se déroulent sous nos yeux montrent qu’un mouvement de fond s’esquisse dont le principe fondateur est la solidarité régionale. Une solidarité qui ne consiste pas simplement à abaisser les frontières et à accroître les échanges entre les pays de l’Afrique centrale, mais qui vise à mettre fin aux conflits récurrents dont sont victimes les peuples en édifiant un système de sécurité collectif fiable et solide. Certes, nous n’en sommes pas encore là, mais le geste de notre Président montre que cet objectif ne relève plus de l’utopie. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |