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Solidarité

Jeudi 8 Août 2013 - 9:15

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Dans le moment présent, où des troubles internes perturbent la vie de deux de nos plus proches voisins, la tentation pourrait être forte de nous replier sur nous-mêmes en attendant que la paix revienne. Mais fort heureusement le Congo a fait le choix inverse, s’activant, avec les moyens limités qui sont les siens, afin d’aider dans toute la mesure du possible à la résolution des crises qui empoisonnent l’Afrique centrale. Et l’Histoire, cela ne fait aucun doute à nos yeux, lui saura gré de n’avoir pas cédé comme d’autres à la tentation facile de l’égoïsme national.

Il reste, cependant, que les communautés régionales directement ou indirectement concernées par ces problèmes sont loin de faire preuve de la même générosité, de la même ouverture d’esprit. Ce qui est regrettable dans la mesure où elles regroupent douze pays, représentent quelque deux cents millions d’âmes, incarnent l’une des régions de la planète les mieux dotées par la nature. Si d’aventure leurs dirigeants, au lieu de discourir, décidaient d’agir tous ensemble et avec force pour aider à la résolution des conflits en cours dans le Bassin du Congo la paix reviendrait vite partout où elle est menacée.

Ce que font apparaître les crises présentes, c’est précisément une absence de solidarité collective préoccupante face aux troubles récurrents dont la région est le théâtre depuis des décennies. Une absence de solidarité qui tient sans doute largement au fait que quatre ensembles régionaux différents  – Cémac, Cééac, Cepgl, Cegg – y cohabitent sans véritable coordination et donc sans politique affirmée. Un manque de cohésion aussi qui explique pour une large part la lenteur avec laquelle se mettent en place les dispositifs qui permettraient de rétablir la sécurité partout où elle est menacée.

Alors que la communauté internationale, après avoir longtemps fermé les yeux sur les drames qui se jouent dans le Bassin du Congo, commence à se mobiliser pour y mettre un terme, les pays de la région feraient bien de s’entendre sur l’essentiel qui est leur sécurité collective. Est-il absurde d’imaginer que s’ils parlaient d’une seule et même voix, ils obtiendraient de la communauté internationale toute l’aide qui leur est nécessaire pour vivre en paix ?

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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