Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
RénovationLundi 5 Février 2018 - 19:46 Alors que notre pays met tout en oeuvre pour reprendre sa longue marche vers l'émergence, que la réduction des finances publiques provoquée par l'effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux a interrompue, s'il est un secteur qui devrait être privilégié par les pouvoirs publics, c'est bien celui des transports terrestres. Lourdement pénalisé par l'interruption des liaisons ferroviaires dans le département du Pool et par la dégradation des routes dans la partie nord du territoire, l'acheminement des personnes et des biens à travers le Congo devient au fil des mois, un véritable casse-tête pour les citoyens comme pour les entreprises. Un casse-tête qui mérite dans le moment présent une attention particulière car il met à mal la stratégie mise au point et conduite avec courage par l'Etat dès le début des années 2000 lorsque fut lancé, sur toute l'étendue du territoire national, le programme des grands travaux qui devait permettre de relier les départements. Si, en effet, les liaisons entre les grandes cités, du nord au sud et de l'est à l'ouest, ne sont pas améliorées rapidement, les dispositions prises par la puissance publique pour relancer l'économie nationale n'auront qu'un effet très relatif. Et la crise que nous vivons depuis deux ans s'aggravera inexorablement, frappant chacun de nous encore plus brutalement. D'aucuns diront que le Congo n'a pas les moyens, aujourd'hui, de lancer le programme de rénovation des grandes infrastructures de communication qui s'impose à l'évidence. Mais, si l'on y réfléchit bien, il n'a pas besoin de mobiliser des ressources gigantesques pour y parvenir rapidement car les noeuds gordiens qui bloquent ou freinent les liaisons terrestres ne sont ni très nombreux, ni très étendus. Parfaitement localisés - il suffit, par exemple, de prendre la nationale 2 au nord de Brazzaville pour s'en convaincre - ils pourraient être dénoués en quelques semaines, voire même en quelques jours, à un prix raisonnable. Le commerce étant, dans la société très ouverte qui est la nôtre, le principal ressort du progrès économique tout, nous semble-t-il, devrait être mis en oeuvre pour résoudre sans délai le problème que pose à la nation tout entiète la pertubation présente des grandes liaisons intérieures.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |