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Relance

Mardi 20 Mars 2018 - 12:32

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Que le Congo, notre Congo, ait aujourd'hui toutes les cartes en main en dépit des apparences pour franchir l'obstacle que la chute brutale des cours du pétrole sur les marchés mondiaux a élevé devant lui ne fait aucun doute. Mettant de l'ordre dans sa gouvernance publique, luttant contre la corruption qui gangrène ses finances, réduisant de façon drastique les dépenses de l'Etat et de ses administrations, négociant avec ses créanciers l'aplanissement de  ses dettes, il redonne, en effet, confiance à la communauté financière internationale, mais aussi aux investisseurs étrangers qui affirment désormais clairement leur volonté de participer à la relance qui se dessine.

Nous l'avons écrit ici même à maintes reprises et nous le réécrivons aujourd'hui sans l'ombre d'un doute : cette relance ne portera ses fruits durablement que si elle permet à la société civile de devenir le principal acteur de la nouvelle économie qui se dessine. Mais cela ne se fera, ne pourra se faire, que si la puissance publique, à commencer par le gouvernement, met en place sans tarder les dispositifs qui permettront aux producteurs, aux commerçants, aux artisans, aux industriels petits et grands, aux financiers de développer leurs activités. Autrement dit, si la société civile s'impose avec l'aide de l'Etat comme le principal acteur économique du Congo.

Reconnaissons-le, nous en sommes encore loin. Car même si de grands progrès ont été accomplis ces dernières années, les entreprises et les services publics tiennent toujours chez nous le haut du pavé en raison de la place éminente qu'occupent toujours le pétrole et le gaz dans la production de la richesse nationale. Le défi que nous devons relever si nous ne voulons plus dépendre exclusivement de l'exploitation des matières premières énergétiques est donc bien celui de développer un secteur privé puissant et diversifié qui, tout à la fois, créera de l'emploi et de la richesse.

S'il est un dialogue national qui doit s'engager dans le moment présent, c'est bien celui-ci que l'on peut résumer en ces quelques mots : comment la nation congolaise doit-elle s'y prendre pour donner au secteur privé la place éminente qui lui revient dans l'univers économique très ouvert et donc très concurrentiel qui s'impose à l'échelle planétaire ?

 

Les Dépêches de Brazzaville

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