Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
PartitionVendredi 12 Janvier 2018 - 11:05 Même si personne ne veut, ou n'ose, regarder la vérité en face, le risque est bien réel de voir voler en éclats, imploser à plus ou moins brève échéance, deux de nos plus proches voisins, à savoir la Centrafrique et la République démocratique du Congo. Minées par des conflits religieux et ethniques sur lesquels surfent des trafiquants en tout genre, les deux nations s'enfoncent depuis des années dans un désordre qui peut dégénérer à tout instant, provoquant l'un des drames humains les plus graves que l'on ait jamais vécu. Nous sommes bien placés, nous Congolais de la rive droite du fleuve, pour dire que le temps est venu pour la communauté internationale de placer ces deux pays au cœur de son action en faveur de la paix. Non pas, comme elle l'a fait tout au long des dernières années en déployant sur le terrain des forces incapables de ramener l'ordre et en dépensant des sommes folles sans obtenir des résultats tangibles, mais en appuyant concrètement les actions engagées par les pays de la région eux-mêmes pour réconcilier les frères ennemis. De la même façon que la solution de la crise libyenne passera, dans le proche avenir, par le rassemblement autour d'une même table des villes et des tribus de la Jamahiriya, de la même façon les Congolais de la rive gauche et les Centrafricains ne règleront leurs problèmes qu'en se retrouvant afin de jeter les bases d'un accord de sortie de crise qui ramènera la paix sur l'ensemble de leur territoire. Et ceci n'a rien d'illusoire, ni d'utopique si, d'une part, les Etats du Bassin du Congo unissent leurs forces dans ce but et si, d'autre part, la communauté des nations rassemble les moyens nécessaires pour appuyer un tel mouvement. Alors que la plus haute autorité de l'Eglise catholique, le pape François, manifeste, de façon très significative, tout à la fois son inquiétude et sa volonté d'aider au rétablissement de la paix dans cette partie du continent, il ne devrait pas être très difficile de mobiliser les énergies à l'échelle planétaire pour faire en sorte que la violence brute y cède enfin la place au dialogue, à l’humanité, au respect de l'autre. Le Congo, notre Congo, est prêt à jeter lui aussi toutes ses forces dans cette bataille décisive pour la vie comme il le fait en Libye depuis des années.
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