Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
MutationJeudi 24 Novembre 2016 - 12:09 Le temps viendra, plus vite sans doute qu'on ne le croit, où ceux-là même qui s'étaient opposés au changement de la Constitution il y a un an tout juste, s'emploieront à en utiliser toutes les dispositions pour affirmer leur présence sur la scène publique. Et si possible, bien sûr, accéder à leur tour au pouvoir. Si les plus radicaux et les plus radicales des futurs candidats aux postes électifs n'en sont pas encore là comme le montrent les déclarations qu'ils ou elles diffusent sur les réseaux sociaux comme sur les ondes de grandes radios étrangères, le mouvement est manifestement lancé à grande échelle. Il suffit pour s'en convaincre d'observer avec attention ce qui se dit ou se passe sur la scène publique. Un tel revirement n'a rien d'étonnant si l'on y réfléchit bien puisqu'un nouveau et décisif scrutin s'approche à grands pas qui renouvellera, au moins en partie, les travées de l'Assemblée nationale et donnera une légitimité démocratique à ceux et celles qui prétendent représenter une part importante de l'électorat congolais. Mais il prendra vraisemblablement une nouvelle dimension dans les dernières semaines de cette année 2016 en raison de l'accélération du calendrier électoral qui pourrait se produire dès le début de l'année prochaine. Disons-le donc une fois encore au risque de paraître ressasser l'évidence, la mutation de l'opposition est tout à la fois raisonnable et indispensable : raisonnable parce que la nouvelle Constitution a amélioré sensiblement la gouvernance publique en renforçant les institutions représentatives, indispensable parce que le Congo et les Congolais ont besoin qu'un dialogue réel, un véritable échange d'idées, une forte confrontation des programmes s'instaure sur la scène publique et permette aux citoyens que nous sommes de se prononcer, le moment venu, en toute connaissance de cause. La Constitution du 6 novembre 2015 conférant un statut officiel à l'opposition, il faut que la mutation de celle-ci s'accélère. Le temps des divisions fondées sur le choc des ego et non sur la divergence des projets est en effet révolu.
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