Opinion

  • Réflexion

Le nouvel âge des Dépêches de Brazzaville

Vendredi 12 Juillet 2013 - 20:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Nous étions en France, à Paris précisément, en ce début d’automne 1996. Et pour la première fois je rencontrais l’homme qui avait présidé aux destinées du Congo pendant plus de dix ans avant de céder la place quatre ans auparavant à l’issue d’un processus démocratique que la communauté internationale avait jugé exemplaire. Le but de notre entretien était de finaliser un article à paraître dans la très sérieuse et très respectée Revue des Deux Mondes, article consacré à ce qui relevait alors de l’utopie et qui, aujourd’hui, figure tout naturellement au premier plan des préoccupations politiques : l’intégration régionale.

Commentant la thèse qu’il développait dans cet article Denis Sassou N’Guesso  attira l’attention du journaliste que j’étais – et que je suis toujours  – sur le fait que ce mouvement historique n’irait pas sans un abaissement définitif des frontières et la création de médias adaptés à ce nouvel environnement. Il ne suffira pas, di-il, de faciliter les échanges matériels entre les peuples pour créer une véritable communauté du Bassin du Congo; il faudra aussi et simultanément agir pour que l’information circule sans entraves d’un pays à l’autre, pour que la communication serve de ciment à ce nouveau et vaste ensemble humain.

De cette conversation à bâtons rompus naquit, quelques semaines plus tard, l’Agence d’information d’Afrique centrale et ses différentes composantes, au premier rang desquelles figurent aujourd’hui Les Dépêches de Brazzaville. Prise dans l’étau des guerres civiles de 1997 et 1998 l’Adiac y acquit ses lettres de noblesse en diffusant sur le réseau internet naissant des informations justes, contrôlées, vérifiées à bonne source qui éclairèrent bien des observateurs sur ce qui se passait réellement dans cette partie du continent. Et tout naturellement, lorsque la paix revint sur toute l’étendue du territoire national, ce qui n’était à l’origine qu’une modeste entreprise de presse s’agrandit, s’étoffa, jusqu’à devenir l’un des plus importants médias écrits de l’Afrique centrale.

Le processus amorcé s’est étendu sur une dizaine d’années: avec, d’abord, la création d’un journal à cadence de parution  mensuelle, puis hebdomadaire, puis quotidienne; avec, ensuite, l’extension de ce journal au-delà des frontières nationales grâce à la création d’une deuxième édition, celle de Kinshasa, qui préfigure ce que sera demain, si Dieu nous prête vie, le premier groupe de presse du Bassin du Congo ; avec, enfin, la transformation de nos sites Internet qui se concrétise aujourd’hui et qui justifie cette réflexion.

Si, en effet, je reviens aujourd’hui sur la longue et passionnante aventure que nous avons vécue au cours de ces dix-sept années c’est parce que nous franchissons, ce 15 juillet 2013, un nouveau pas décisif sur la voie que nous avons choisie il y a dix-sept ans en modifiant de fond en comble le média internet qui constitue désormais la colonne vertébrale de nos activités dans le domaine de l’information, de l’art et de la culture.

Jugez plutôt.

° Le premier volet de cet ensemble est constitué par un portail d’information en temps réel qui permet à nos lecteurs, où qu’ils se trouvent dans le monde, de suivre en continu l’information en provenance du Bassin du Congo; avec des focus sur les nouvelles phares, des entrées possibles par thèmes, de nombreuses photos et vidéos d’actualité, des dossiers thématiques sur les sujets les plus divers. Rendez-vous pour en juger sur www.adiac-congo.com, ou sur www.brazzaville-adiac.com

° Le deuxième volet est constitué par la version électronique de notre quotidien Les Dépêches de Brazzaville qui parait maintenant six jours par semaine, samedi compris, et qui  se lit sur internet comme un journal que l’on feuillette page par page dans son fauteuil, ou à son bureau; avec la possibilité de télécharger ses différentes éditions, mais aussi d’accéder à un fil d’actualité.  Rendez-vous pour en juger sur www.lesdepechesdebrazzaville.fr, ou sur www.lesdepechesdebrazzaville.com

Alors que s’accomplit ce changement majeur nous voulons dire, ici et maintenant, notre gratitude à ceux qui nous ont accompagné sans jamais faiblir tout au long de cette belle aventure et aussi, bien sûr, aux lecteurs comme aux internautes qui sont chaque jour plus nombreux à venir s’informer chez nous sur les vraies réalités du Congo et de l’Afrique centrale.

Ce nouvel âge des Dépêches de Brazzaville ne les décevra pas. 

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Réflexion : les derniers articles