Fonds bleu

La semaine à venir marquera certainement un tournant dans la lutte engagée par l’espèce humaine afin de préserver la nature que la suractivité industrielle de l’hémisphère nord menace de façon très directe. Réunis, en effet, à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour ce même Bassin du Congo vont confirmer de façon claire que l’Afrique, notre Afrique, est prête à assumer toutes ses responsabilités dans ce domaine stratégique entre tous. Ils enverront, ce faisant, un signal fort à la communauté mondiale qui sera perçu sur les cinq continents étant donnée l’urgence.

Deuxième poumon du monde grâce au très long fleuve Congo qui la traverse et des immenses forêts primaires qui la couvrent, l’Afrique centrale est appelée de façon évidente à jouer un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques qui permettront de sauver les hommes du désastre annoncé. En ayant pris conscience très tôt, elle assumera toutes ses responsabilités face aux « climato-sceptiques » qui, à l’instar du président des Etats-Unis, Donald Trump, n’accordent aucune importance au dérèglement climatique ; avec, comme conséquence immédiate, le fait que le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, dont le principe fut acté à Oyo il y a tout juste un an, deviendra une réalité tangible qui elle-même constituera une avancée décisive sur ce front.

Rendons dès à présent un hommage mérité à ceux et celles qui ont lancé ce projet et qui, aujourd’hui, s’attachent à le concrétiser ; en commençant, bien sûr, par notre président, Denis Sassou N’Guesso, qui en a fait adopter le principe lors de la COP 22 à Marrakech, le 16 novembre 2016. L’Histoire inscrira leur nom en très bonne place dans la mémoire des peuples car le Fonds bleu va jouer un rôle déterminant dans la protection de la nature qui commande elle-même notre destin de façon très directe. Et même si le plus dur reste à faire puisqu’il va falloir maintenant créer le Fonds bleu, l’idée a d’ores et déjà fait son chemin dans nos têtes de telle façon qu’un retour en arrière est désormais impossible.

Brazzaville, capitale mondiale de la lutte contre le dérèglement climatique : voilà ce qui sortira très certainement du sommet qui se prépare et que nous allons vivre dans les jours à venir. Un rêve qui devient réalité !