Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
Fair-PlayMercredi 31 Juillet 2013 - 11:30 Chacun sait que, partout dans le monde, la violence accompagne souvent les matchs de football dans les stades. Ceci parce que les supporters des clubs, généralement jeunes et issus de milieux défavorisés, se déchaînent lors de rencontres au cours desquelles leur équipe ne remporte pas la victoire escomptée, ou pâtit d’un mauvais arbitrage. Aussi vieille que le sport le plus populaire de la planète, la dérive qui en découle est parfois meurtrière, toujours traumatisante car elle puise sa source dans les plus bas instincts de notre espèce. Chez nous, comme ailleurs, ce fléau est bien présent comme on l’a vu récemment, à Brazzaville même, lorsque les supporters des Diables noirs saccagèrent une partie du stade Alphonse-Massamba-Debat le 23 juillet. Un comportement d’autant plus insupportable qu’à quelques encablures du stade se déroulait au même moment le forum Forbes Africa auquel participaient plusieurs chefs d’État et de nombreuses personnalités étrangères. En sanctionnant durement le club et l’un de ses dirigeants, la Fédération congolaise de football a fait preuve de sagesse. Car la dérive des supporters est souvent le résultat de l’absence d’attention, de vigilance des responsables de l’équipe concernée. Mûrissant lentement dans des groupes dont on connaît le goût pour la violence, elle est largement prévisible et peut donc être prévenue, ne serait-ce qu’en isolant les membres les plus agressifs et en tenant un langage de raison à ceux que tenterait l’usage de la force. S’il revient à la police d’intervenir lorsque le dérapage se produit dans les stades ou dans la rue, il incombe aux clubs eux-mêmes de rappeler à ceux qui les soutiennent que le football est d’abord un jeu d’équipe, non un combat de voyous dans lequel tous les coups sont permis. En prise direct avec la foule des supporters qui se pressera demain dans les travées du stade où leur équipe se produira, ils ont les moyens, quoi qu’ils disent, quoi qu’ils prétendent, d’agir pour calmer les esprits. S’ils ne le font pas, c’est qu’ils ne sont pas à la mesure de leurs responsabilités. Les sanctions annoncées en début de semaine par la Fécofoot viennent à point nommé rappeler ces principes de bon sens. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |