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Etats-généraux

Mercredi 31 Janvier 2018 - 20:01

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Il semble que, lentement mais sûrement, l’opposition prenne conscience des atouts que lui confère la disposition de la nouvelle Constitution, attribuant à sa formation la plus représentative un statut officiel, avec tous les avantages politiques et matériels que cela comporte. C’est en tout cas ce que traduisent, ou paraissent traduire, les dernières prises de position de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), parti qui dispose du plus grand nombre de sièges dans les institutions représentatives de la République et qui, par conséquent, bénéficie par définition de ce statut. D’où la conviction qui gagne peu à peu ses dirigeants qu’ils doivent tirer sans plus tarder profit de cet avantage constitutionnel s’ils veulent occuper au sein de la sphère politique congolaise la place qui leur revient désormais de droit.

Le problème que ces mêmes dirigeants doivent résoudre, car bien sûr il y en a un de taille, est de rassembler autour de l’Upads les très nombreuses formations qui se réclament de l’opposition afin de devenir un contrepoids crédible au puissant mouvement qui domine la majorité présidentielle, à savoir le Parti congolais du travail. Or, pour l’instant en tout cas, on en est loin, très loin même, car les adversaires du parti créé par l’ancien président Pascal Lissouba n’ont manifestement aucune envie, à quelques exceptions près, de rallier ou même de se rapprocher de la formation que dirige Pascal Tsaty Mabiala.

D’où cette idée qui court en sous-main dans une bonne partie de la classe politique congolaise selon laquelle la tenue d’Etats-généraux de l’opposition permettrait peut-être, permettrait sans doute, de lancer le processus visant à regrouper autour de l’Upads tous les partis, formations et groupuscules divers se réclamant peu ou prou de l’opposition. Une idée qui n’est évidemment pas partagée par les tenants de l’opposition dite « radicale » qui contestent toujours la légitimité des institutions de la Nouvelle République, mais une idée qui relève du simple bon sens et qui mérite donc attention.

La suite des évènements dira si la direction de l’Upads a su trouver les mots et accomplir les gestes qui conviennent pour faire de l’opposition républicaine la machine puissante qui pourrait accéder demain au pouvoir par la voie démocratique, mais il ne fait aucun doute aujourd’hui que le Congo a tout à gagner à une telle évolution.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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