Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
EntreprisesMercredi 11 Mai 2016 - 16:15 Il est clair que l’instruction donnée par le président de la République au premier gouvernement de la nouvelle République a été entendue par ceux et celles qui devront la concrétiser dans les mois à venir. Mais il est tout aussi clair que la démarche ne sera pas facile et qu’il faudra à chacun d’eux autant de courage que de détermination pour y parvenir. Comme la plupart des pays émergents le Congo souffre, en effet, de pesanteurs internes qui ne peuvent que freiner son évolution vers l’économie de marché que contient en germe le processus de « rupture » voulu par sa plus haute autorité. Face à l’appareil d’Etat et aux entreprises publiques hérités des décennies antérieures le secteur privé, d’où peut surgir la transformation recherchée, pèse encore très peu. Et comme les sources de financement qui lui sont nécessaires sont réduites, voire même inexistantes il ne peut mener à bien les projets souvent très judicieux qu’il nourrit. Dans ce contexte, la première tâche à laquelle vont devoir s’attacher les ministres en charge, directement ou indirectement, de ce dossier stratégique entre tous sera d’instaurer un climat favorable à l’innovation, à la création d’entreprises, à la formation des hommes, mais aussi au financement des entreprises et à la limitation des charges diverses pesant sur elles. Pour dire les choses encore plus clairement la « rupture » voulue par le chef de l’Etat ne deviendra réalité que si les comportements changent du haut en bas de ce même Etat. Une telle évolution est d’autant plus nécessaire, indispensable, que le Congo ne profitera du vaste mouvement en avant qui surgira à coup sûr du processus d’intégration régionale en préparation que si ses propres entreprises se développent à un rythme soutenu. Autant dire que l’enjeu est à ce point considérable pour le destin de notre pays que chacun à sa place devra tout mettre en œuvre pour qu’il soit atteint dans les meilleurs délais. Ceci ne sera possible que si les mentalités changent du haut en bas de la société et qu’au lieu d’attendre tout de l’Etat comme c’était le cas jusqu’à présent, les citoyens décident de participer enfin activement au grand bond en avant qui se prépare.
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