Opinion

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Devoir civique

Mercredi 21 Août 2013 - 9:15

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Ce que doivent comprendre les responsables politiques congolais, qu’ils appartiennent à la majorité ou qu’ils se rangent dans l’opposition, c’est que de la bonne tenue du recensement administratif spécial dépend leur propre destin, leur propre carrière. Si, en effet,  cette remise à plat de l’électorat se fait dans l’ordre et débouche sur l’établissement de listes électorales fiables, complètes, les joutes politiques à venir seront saines et justes. Mais si, par malheur, elle dérape, s’enlise dans l’indifférence, débouche sur une carte électorale nationale pleine de trous et de vides, ces mêmes joutes seront faussées avant même de s’engager. Et il sera bien évidemment trop tard pour revenir en arrière avant les prochaines échéances. 

Dans cette affaire stratégique pour l’avenir de notre démocratie, l’État,  cela va de soi, porte la plus lourde des responsabilités puisque ce sont ses administrations, centrales et locales, qui ont pour mission de mener l’opération à bien. Mais, nous l’avons souligné ici même à maintes reprises dans les dernières semaines, les pouvoirs publics  n’ont pas le pouvoir de convaincre les citoyens de la nécessité de se faire recenser. Ce travail-là relève avant tout de la société civile, c’est-à-dire des partis politiques, des associations privées, des collectivités locales, des syndicats, des mille et une entités qui regroupent les citoyens sur toute l’étendue du territoire.

Or, pour l’instant, malheureusement, cette même société civile apparaît étrangement déconnectée du réel. Elle ne semble pas avoir pris la mesure du défi qu’il lui faut relever si elle veut que notre jeune démocratie tienne ses promesses et, surtout, consolide ses assises populaires. De façon très bizarre, elle s’abstient d’agir pour que les citoyens congolais accomplissent leur premier devoir civique en faisant la démarche élémentaire qui consiste à se présenter dans les bureaux ouverts à cet effet pour se faire inscrire sur les futures listes électorales.

Il reste en réalité très peu de temps pour mener cette vaste opération jusqu’à son terme. Et c’est pourquoi les observateurs que nous sommes croient utiles de tirer une fois de plus  le signal d’alarme avec l’espoir d’être enfin entendus. Demain il sera évidemment trop tard.

Les Dépêches de Brazzaville

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