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Culture

Lundi 16 Mai 2016 - 16:42

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Le ministre qui a pour mission de faire valoir, de défendre, d'accompagner l'art et la culture figure au trente-deuxième rang seulement de la nouvelle équipe ministérielle. Et ce classement conduit certains à dire, à affirmer même avec emphase, que la culture en général, l'art en particulier ne s'inscrivent nullement dans les priorités du quinquennat qui débute. 

Disons-le pourtant avec autant de force que de conviction : c'est exactement l'inverse que l'on verra se dessiner tout au long des mois et des années à venir. Pour deux raisons au moins : d'abord parce que dans les sociétés modernes, et tout particulièrement dans les sociétés africaines, l'art comme la culture constituent l'un des plus puissants ressorts de la notoriété d'un pays ; ensuite, parce que le président Denis Sassou N'Guesso a maintes fois démontré au cours des dernières années sa volonté d'aider les intellectuels et les artistes congolais à se faire mieux connaître et apprécier la communauté internationale.

Confronté aux dures exigences de la diplomatie, le chef de l’Etat sait mieux que quiconque le rôle essentiel que jouent l'art et la culture dans la construction de l'image d'un pays. Et ce n'est certainement pas un hasard s'il a demandé, il y a quelques mois, à Jean-Claude Gakosso d'abandonner le ministère de la Culture qu'il administrait depuis des années pour prendre en mains celui des Affaires étrangères. Un geste fort, symbolique, qui démontrait la volonté présidentielle de faire valoir le capital à tous égards exceptionnel que détient le Congo dans le domaine de l'art, de la littérature, de la création au sens le plus large du terme.

Il est bien sûr trop tôt pour dire quelle stratégie sera suivie dans ce domaine. Mais nous pouvons être certains que l'art comme la culture, tout comme d'ailleurs l'information et la communication, figureront très vite au coeur de la stratégie présidentielle visant à faire du Congo un acteur incontournable de la scène africaine. L'émotion qui s'est emparée de la planète entière lors du décès de Papa Wemba est là, en effet, pour démontrer que dans le monde très matérialiste où nous vivons le sentiment, la passion, la création sont plus que jamais les ressorts premiers de l'âme humaine.

 

 

 

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