Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
AtomeMercredi 2 Mai 2018 - 21:23 Si l'on y réfléchit bien, il n'est pas impossible que de la guerre larvée que se livrent aujourd'hui l'Iran et Israël par l'intermédiaire du président américain, Donald Trump, sorte une guerre ouverte qui déstabilisera de façon durable non seulement le Moyen-Orient, mais aussi la planète tout entière. Avec, au centre de ce conflit qui ne dit pas encore son nom, le problème posé par une arme de destruction massive, l'arme atomique, qui est probablement dépassée contrairement aux apparences et ne saurait donc être utilisée dans un conflit. Obsédé, à juste titre il faut le reconnaître étant donné le drame vécu en Europe par les Juifs lors de la Shoah, il y a près de quatre-vingts ans, obsédé donc par la crainte de se trouver un jour menacé de mort par ses voisins, Israël s'est doté de l'arme nucléaire avec l'aide de la France, mais sans jamais le reconnaître officiellement. Croyant qu'ils pourraient ainsi conjurer le mauvais sort, ses dirigeants successifs n'ont eu de cesse, depuis lors, que d'empêcher les pays plus ou moins proches de leur territoire d'y accéder à leur tour. Une stratégie qui a produit, comme il fallait s'y attendre, l'effet inverse de celui recherché puisque les pays comme l’Inde et le Pakistan y sont parvenus et puisque l'Iran s'y emploie très probablement aujourd’hui tout en affirmant le contraire. Ce que ne comprennent visiblement pas Benjamin Netanyahu et le puissant lobby pro-israélien qui entoure Donald Trump, aux Etats-Unis, c'est que la possession de l'arme atomique ne protège en rien le peuple israélien. Pour la simple raison que l'utilisation d'une telle arme serait mortelle pour la nation qui en ferait usage ou qui la brandirait. Elle nourrit la même illusion qui, en 1962, conduisit l'Union Soviétique à tenter d'installer des missiles porteurs d’armes nucléaires à Cuba au risque de déclencher un nouveau conflit mondial et qui obligea finalement Nikita Khrouchtchev à reculer. Qu'ils le veuillent ou non, qu'ils le comprennent ou pas, les dirigeants israéliens devront s'entendre avec les peuples qui les entourent, à commencer par les Palestiniens. Et ce n'est pas en menaçant l'Iran pour l'empêcher d'accéder à l'arme atomique qu'ils y parviendront. Tout comme l'avait compris Yitzkhak Rabin avant d'être assassiné en 1995, ils devront apprendre à dialoguer avec ce peuple frère et le plus tôt sera bien évidemment le mieux.
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