Musique : soixante minutes de détente avec le groupe Ndima

La présentation de la collection ethnographique Aka et de la vidéo de la vie sociale de ce peuple a été faite par l’ethnologue Sorel Eta. Elle a connu l’assistance de plusieurs personnalités, parmi lesquelles le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo; le maire de Brazzaville, Christian Okemba; l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Congo ainsi que le corps diplomatique.

C’est sur initiative de l’association des femmes d’expatriés, « Brazza Accueil », que le groupe Ndima a livré ce concert. Pendant une heure, Sorel Eta (également artiste) et les six autres chanteurs et danseurs ont interprété des mélodies envoûtantes des cordophones, tels que la harpe-cithare « mondoumein », et l’arc musical « mbela », instruments ayant l’étonnante singularité de servir également aux Aka à la chasse.

Le public sélectif a été émerveillé de découvrir les profondeurs de la forêt équatoriale car, le groupe Ndima a effectué une plongée dans l’histoire. Ce qui a permis à l'assistance de découvrir l’homme primitif de son patrimoine musical menacé actuellement de disparition.

Le directeur du CCR, Sergey Belyaev, a apprécié ce concert à sa juste valeur. « Le concert du groupe Ndima, précisément du peuple Aka, est tout un événement. Il a été une réussite. C’est une occasion rare, parce que le groupe Ndima n’est pas facile à avoir. C’est un privilège pour nous de recevoir ici ce groupe qui est dorénavant mondialement connu. La particularité de ce concert, c’est que cela a été une occasion de faire connaître la culture Aka. Une autre particularité, c’est que Sorel Eta a organisé une exposition ethnographique du peuple Aka ainsi que la présentation des photos de la vie quotidienne du peuple au nord du pays. Ça donne aux expatriés la possibilité de connaître la culture locale », a-t-il indiqué.

Le groupe Ndima, littéralement en langue Aka la forêt, a été créé le 15 janvier 2003 à Kombola, dans le département de la Likouala, en République du Congo. Il se propose de promouvoir et de sauvegarder le patrimoine culturel des peuples autochtones Aka menacés de disparition. Grâce à ses nombreuses prestations en Europe et en Asie, ce groupe met en valeur leurs danses et chants polyphoniques méconnus.