Défilé de mode : des personnes avec handicap à l'honneur à Béatrice Hotel

Décomplexées, en mini jupe et mini robe et arborant un joili sourire, les deux jeunes dames que l’on voit sur l’affiche de "Toza Fier" illustrent bien le concept de l’événement. À côté d’elles, un jeune homme l’air plus sérieux, les bras croisés avec sa béquille juste en dessous, vêtu d’une chemise et d’un bermuda complète le tableau. En effet, s’affichant de la sorte, les trois mannequins manifestent en toute liberté leur choix vestimentaire en dépit de leur handicap. Ce qui résume sans doute la vision de "Toza Fier", dans ce cas il peut se traduire par « Sans complexe », qui va au-delà de la manifestation. Son organisation, apprend-on, « a pour but de permettre aux personnes handicapées d’exercer pleinement leur choix de vie et leur rôle de citoyen ». Ainsi, ce défilé de mode devrait emmener « à changer le regard et faire évoluer les mentalités sur le handicap », fait savoir la Fondation Kontinental.

Du reste, le concept Toza Fier, dont la devise est « La vie au-delà de toutes limites », est la manière qu’a choisie la Fondation Kontinental d’exhorter les personnes avec handicap à se défaire de tout complexe. En somme, elle affirme l’avoir créé «  pour encourager cette catégorie de la population à avoir une vie saine et active, à vaincre les préjugés et briser l’isolement social ». Par ailleurs, l’asssociation à but non lucratif œuvrant pour la valorisation des personnes vivant avec handicap physique a aussi un caractère philanthropique et pédagogique. Ainsi affirme-t-elle, elle s'efforce de leur assurer une formation intellectuelle « afin de leur offrir une intégration sociale adéquate ». Dès lors, elle met à leur disposition «  des structures d’apprentissage des métiers en coupe et couture et en nouvelles technologies d’information et de la communication ».

La Fondation Kontinental rapporte qu'« en RDC, le nombre de personnes handicapées est estimé à 10 500 000, soit près de 15% de la population, se sentent marginalisées, victimes de harcèlement du fait de leurs différences ». Aussi, la motivation de cette initiative louable menée en faveur de cette frange de la population part du malheureux constat « que dans notre pays, 98% des enfants avec handicap physique ne vont pas à l’école et ne sont vraiment pas valorisés ». En sus, la Fondation relève que le cas de la RDC n’est pas isolé. « Nous avons remarqué que des personnes en situation de handicap dans le monde n’ont pas les moyens de se prendre en charge », indique l'association, ajoutant que c'est ce qui la motive davantage dans son soutien envers cette catégorie de personnes.