Livre : Arsène Francoeur Nganga publie Esteban Gomez et Mathieu Dacosta : marins noirs sur l’atlantique (XVIè et XVIIè siècles)

Mardi 27 Février 2018 - 17:03

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Paru aux éditions Edilivre, l’ouvrage d’Arsène Francoeur Nganga est une partie de l’histoire de la navigation maritime, et donc une histoire de l’homme et du bateau.

Estéban Gomez et Mathieu Dacosta : marins noirs sur l’atlantique (XVIè et XVIIè siècles) compte huit chapitres. Il s’agit entre autres de : Le contexte de la Ruee des Européens vers l’océan atlantique à partir du XVème siècle ; Comment s’explique la présence des marins africains auprès des explorateurs portugais, espagnols, français (…) ; Estéban Gomez : Marin noir et compagnon de la circum navigation de Fernand de Magellan et un des pionniers sur le passage du nord-ouest (XVIème siècle) ; Mathieu Dacosta : Marin noir et compagnon des navigateurs  européens pour s’établir au Canada (XVIIème siècle) ; ...

L’invention du bateau tel qu’écrit dans l’ouvrage d’Arsène Francoeur Nganga remonte à plusieurs milliers d'années, et correspond au besoin que l’homme a très tôt eu de pouvoir se déplacer sur l’eau, qu’il s’agisse de rivières ou de mers. L’histoire de la navigation maritime est essentiellement liée à l’histoire de la civilisation et aux découvertes géographiques, retraçant les étapes de la conquête de la mer par l’homme.

En effet, Arsène Francoeur Nganga parle de la méticuleuse recherche d’une route maritime pour le passage conduisant à la Chersonèse d’or, « L’Asie du sud-est », comme relais, contournant les Arabes et les Turcs, qui fut un exercice majeur du XVème et XVIème siècles. Ces exploits européens connurent la participation de navigateurs africains ou descendants d’africains comme Estéban Gomez.  La colonisation de la Nouvelle France, la fondation de l’Acadie, de Quebec n’aurait pu se faire sans l’assistance infatigable du célèbre marin noir et polyglotte nommé Mathieu Dacosta. Le colonialisme européen pour les Amériques dépendait des Noirs impliqués dans toutes les phrases.    

Préfaçant l’ouvrage, le Pr John. K. Thornton, PhD du département d’histoire à l’université de Boston aux Etats-Unis d’Amérique, a indiqué que le rôle des Africains et de leurs descendants dans l’exploration européenne de l’Atlantique n'a pas reçu beaucoup d'attention. L’histoire de l’expansion européenne, si souvent présentée au public comme des exploits héroïques des marins et des capitaines européens a capturé l'esprit du public dans son ensemble, dans le monde entier. Mais en fait, les Africains ou les Africaines et leurs descendants vivant en dehors de l’Afrique ont eu un rôle important à jouer. Il est probablement prudent de dire que partout où les explorateurs européens se rendaient dans les Amériques, ou en Asie ou en Afrique elle-même, il y avait des Africains qui les accompagnaient. Ces premiers héros africains n'étaient pas seulement présents comme ouvriers ou serviteurs, mais comme des marins dans leur propre droit, une partie de l’équipage de travail, et jouant parfois des rôles spéciaux aussi. Tel est le cas d’Estéban Gomez et de Mathieu da Costa, dont Arsène Francoeur Nganga a patiemment rassemblé dans son livre.

 

Qui est Arsène Francoeur Nganga ?

Né et résidant à Brazzaville en République du Congo, Arsène Francoeur Nganga est chercheur en histoire ancienne, chercheur associé auprès du centre d’étude et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola). Il a été consultant auprès du conseiller à la culture et aux arts du président de la République du Congo et au ministère de la Culture et des arts de la République du Congo où il a participé à la rédaction de l’argumentaire pour l’inscription du site de Loango au patrimoine mondial de l’humanité. Il est présentement consultant en Tourisme, de mémoire, auprès du ministre du Tourisme et de l’environnement de la République du Congo où il a participé à la reconstitution du tracé de la route de l’esclave et l’élaboration du circuit touristique de la route de l’esclavage du Congo.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : la couverture de l’ouvrage Photo 2 : l’écrivain Arsène-Francoeur Nganga

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