Littérature : parution de Comme une Brûlure sur la peau de Blanche Bouity Mafouana

Dans ce livre témoignage de 89 pages, l’auteur rend hommage aux femmes, à toutes celles qui accouchent dans des conditions difficiles. Elle introduit le premier chapitre de son ouvrage par l’accouchement de sa mère, qui donne naissance à l’un de ses fils, seule sur un balcon. Elle désigne cette situation d’un terme significatif : celles qui accouchent sauvagement.

« J’ai commencé en prenant le cas de ma mère qui a donné naissance à mon frère alors que j’avais neuf ans. Cette fibre humanitaire, je la tiens peut-être de l’accouchement de ma mère sur un balcon vers minuit. J’ai assisté à cet accouchement sauvage qui ne m’a pas traumatisée, et que j’ai gardé au fond de ma pensée le plus longtemps possible », explique-t-elle.

Cet ouvrage est une sorte de thérapie pour Blanche Bouity car, dit-elle, il lui a permis d’être en harmonie avec elle-même. Elle utilise la métaphore Brûlure sur la peau pour traduire la douleur ressentie lorsqu’un proche, un être cher souffre.

« C’est ce qui m’a permis de m’engager et d’ouvrir mon ONG depuis plus de cinq ans. Un jour dans nos vies, la perte d’une personne, la faim, la maladie, la souffrance est comme une brûlure. J’ai voulu matérialiser une pensée profonde en mettant à la disposition du public ce témoignage poignant, qui relate la vie d’une femme qui a d’abord une vie de famille et une famille nombreuse et s’est engagée parallèlement vers les autres », affirme Blanche Bouity.

L’auteur de Comme une brûlure sur la peau use aussi du conte. Au début de certains chapitres, on le retrouve comme pour éclairer, conscientiser et moraliser le lecteur.

« Dans ce livre, il y a un résumé, un condensé de plusieurs thèmes fusionnés, qui nous relatent l’histoire de la vie. Et par ailleurs, le thème principal, c’est de savoir donner un sens à sa vie sur terre », ajoute-t-elle.

Blanche Bouity fait un plaidoyer pour l’amélioration des conditions d’accouchements aux quatre coins du monde devant la hausse du taux de mortalité maternelle et infantile dans le monde : « Il faudrait que les femmes soient assistées par la solidarité, les ONG, pour pouvoir les mettre à l’abri. »

Ce témoignage dépeint aussi ses expériences dans ses missions humanitaires effectuées au Congo, à Haïti, au Mexique. « Ce livre n’aurait pas vu le jour s’il n’y avait pas d’orphelins, de démunis, de donateurs qui sont aussi des acteurs […]. Si je n’avais pas la fibre humanitaire, il n’y aurait pas ce livre. Toutes ces missions à travers le monde se résument par l’amour que l’être humain porte à ses semblables », explique-t-elle.

Née à Brazzaville, Blanche Bouity a toujours ressenti la brièveté de la vie avec une terrible acuité et un irrépressible besoin de venir en aide aux plus démunis. Après quelques années de bénévolat, elle a créé son ONG, Ayhupedela (aide aux orphelins et démunis en espagnol). De formation comptable, elle est aujourd’hui administratrice humanitaire internationale et présidente d’Ayhupedela. Formée à l’art de vivre et au bien-être en 2011, elle a obtenu le prix RICE.