300 chefs-d'œuvre d'Afrique centrale exposés à Paris

Mardi 3 Octobre 2017 - 19:30

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Le musée du quai Branly accueille  jusqu'au 21 janvier 2018, l'exposition « les forêts natales ». Une présentation de masques et de reliquaires provenant de l'Afrique équatoriale atlantique datant du 17e au début du 20e siècle.

 

Statuette de gardien de reliquaire, Figure gardienne des ossements d'ancêtres, donation Pierre Savorgnan de Brazza « Du rouge au vert tout le jaune se meurt/Quand chantent les aras dans les forêts natales ». C’est ce vers de Guillaume Apollinaire, tiré du poème « Les Fenêtres », qui a inspiré le titre de l’exposition. Dans une scénographie savamment étudiée qui joue avec les ombres, à l’image du clair-obscur des forêts denses du Bassin du Congo, 325 œuvres emblématiques issues de l'aire culturelle allant de la Guinée équatoriale à l'ouest du Congo-Brazzaville, en passant par le sud du Cameroun et le Gabon, sont offertes à la découverte du public. Ces masques des sociétés initiatiques et ces statues liées aux cultes des ancêtres, dont certains provenant d’une donation de Pierre Savorgnan de Brazza lui-même, sont issues des collections publiques et privées majeures. Ces pièces parfois uniques révèlent tout le génie plastique des peuples Fang, Kwele, Kota, Tsongo et Punu, fruits des migrations bantoues qui se sont effectuées du Nord au Sud et d'est à ouest depuis les 16e et 17e siècles.

Ces peuples se caractérisent par une grande diversité mais ils « ont en commun de pratiquer les mêmes types de rituels, en particulier le culte des reliques des ancêtres », explique Yves Le Fur, commissaire de l’exposition et directeur du patrimoine et des collections du Quai Branly. Yves Le Fur qui a passé son enfance au Gabon est un fin connaisseur de la région. Outre les célèbres masques blancs des Punu et la centaine de figures reliquaires en cuivre-laiton des Kota, on peut également admirer des piliers de case rituelles des Tsongo. L’art majeur de ces peuples de l’Afrique équatoriale atlantique, que l’on doit à des créateurs restés anonymes, a pu inspirer de grands artistes européens comme Picasso ou Braque. L’exposition qui se tient jusqu’au 21 janvier est également à découvrir en famille avec des visites contées et des ateliers masques destinés aux plus jeunes.

Pour plus d'informations, découvrez le reportage réalisé par Rose-Marie Bouboutou au Musée du Quai Branly: https://youtu.be/UNnHK-AMJRg

Toutes les informations sur www.quaibranly.fr

Rose-Marie Bouboutou et Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Statuette de gardien de reliquaire, Figure gardienne des ossements d'ancêtres, donation Pierre Savorgnan de Brazza © Musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries/Valérie Torre

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