Septième art : des journalistes formés à la critique cinématographique

Samedi 21 Décembre 2013 - 15:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’atelier, organisé du 16 au 21 décembre à l’Institut français,  a été animé par le Français Olivier Barlet, directeur de publication du célèbre site Africultures et spécialiste du cinéma africain. 

Pendant cinq jours, quinze journalistes de télévision, de radio et de la presse écrite de Kinshasa ont pu bénéficier de notions de critiques cinématographiques fondées essentiellement sur les stratégies narratives et esthétiques utilisées par les réalisateurs dans la construction du récit cinématographique. Pour ce faire, plusieurs films africains ont été visionnés (en partie ou en totalité) et analysés par les participants,  notamment « Ezra » du Nigérian Newton Aduaka, « Darrat » du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, « Borom Sarret » de Sembène Ousmane, « Afrique sur seine », « Assistance mortelle » de l’Haïtien Raoul Peck, « Mbote » du Congolais Tshoper Kabambi, « Olongo » de la réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba » et « 86400 » du Congolais Patrick Kuba. Les trois derniers films ont été visionnés et analysés en présence de leurs auteurs.

En outre, Olivier Barlet a informé les participants à l’atelier de l’existence de la Fédération africaine de la critique cinématographique, dont le site africiné.org répertorie plus de 14.000 films africains. Le site publie également, entre autres, l’actualité sur le cinéma africain, les critiques des journalistes africains. Pour ce faire, a fait savoir l’animateur de l’atelier, cette plate-forme constitue un véritable outil de travail pour les journalistes congolais formés à la critique cinématographique. Ces derniers pourront y être répertoriés et publier leurs articles soit individuellement ou via l’association

Sudplanète, une base de données interactive

Par ailleurs, les journalistes ont également pu avoir des informations sur le portail d’information « Sudplanète », actuellement en cours de développement. Ce dernier a l’ambition d’être une  base de données unique, interactive, multilingue et offrant une série de services utiles aux professionnels de la Culture, tout en informant le grand public.

Les journalistes présents à l’atelier ont également été mis en contact avec la toute nouvelle association des femmes cinéastes de la RDC dont l’objectif est notamment de promouvoir le rôle de la femme dans les métiers du cinéma. Pour ce faire, l’association va organiser un festival de cinéma féminin à Kinshasa au mois de mars 2014.

L’atelier a été organisé par la structure Bimpa production du réalisateur congolais Tshoper Kabambi, en collaboration avec le service audiovisuel de l’ambassade de France en RDC dirigée par Antoine Yvernault. Il visait à former des journalistes passionnés de cinéma au métier de la critique cinématographique ; faire exister un réseau de critiques actifs et capables d'accompagner les œuvres cinématographiques congolaises et permettre une large visibilité du cinéma congolais à travers des émissions de radio et de télévision ainsi que des articles que publieront les futurs critiques. La présence de ce réseau de critiques, précisent les organisateurs, permettra aux cinéastes congolais de s’enrichir de différents avis émis par les critiques, d'échanger avec eux et de nouer des contacts avec un large public.

 

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

Vue des journalistes et formateur pendant l'atelier (Photo Bimpa Production)