Musique : Zao merveilleux sur la scène de l’IFCLundi 10 Avril 2017 - 19:14 C’est dans une salle de l’Institut français du Congo (IFC) remplie de bout en bout par un public métissé et de tous âges composé d’Africains, d'Européens et d'Asiatiques que l’artiste musicien Casimir Zoba Zao, a donné un merveilleux concert dans le cadre de la célébration de ses 35 ans de carrière musicale, le 08 avril 2017. Tout commence à 18h30, le hall de l’IFC est noir de monde. Une longue queue d’attente pour l’achat des billets d’accès dans la salle Savorgnan de Brazza. A l’intérieur, le décor est planté, une scène bien dressée pour la circonstance. Prévu pour 19h00, c’est finalement à 19h40 que la soirée musicale en l’honneur des 35 ans de carrière musicale de Casimir Zoba Zao commence. Le groupe Brassart (brassage des arts) présidé par Stafio, ancien étudiant de l’Institut national des arts (INA) de Kinshasa en République démocratique du Congo, ouvre le bal. « Aujourd’hui, on va fêter avec le grand Zao », déclare l’artiste. Sur les traces de Zao, Stafio a interprété deux chansons parmi lesquelles, Suzanne. Après, le groupe Kongo Salsa est monté sur scène. Ce groupe qui existe depuis 1998, dissident du groupe S.O.S Salsa est composé d'anciens étudiants congolais à Cuba. Davy Americano leader du groupe et ses coéquipiers ont exécuté deux chansons, Chikito suivi de l’interprétation de la chanson Africa des Bantous de la capitale. Les spectateurs ont applaudi la souplesse et la dextérité des Salseros de S.O.S Salsa. 20h20, le groupe de Zao monte sur scène, 8 instrumentalistes, 4 choristes dont 3 dames et un homme. Pendant ce temps, l’artiste du jour, Casimir Zoba Zao, derrière les rideaux entonne un acapela sous forme d’hommage ; un geste spectaculaire pour la beauté du concert. Puis, il fait son apparition au public par la chanson Africa ya etumba. Ce n’est pas un Zao en tenue militaire ou en grand boubou, mais en costume noir, chemise blanche, Jean’s bleu et une chaussure botte de marque santiago, assortie d’un feutre sur la tête. Il a ensuite entamé une chanson en empruntant un rythme du groupe Moukoukoulou le peuple. Artiste humoriste, mais profond, l’exceptionnel Zao a débuté avec son répertoire très apprécié par les mélomanes de tout horizon par la chanson, Mama na bana contenue dans l’album « Aiguille ». S’en est suivie la chanson Sorcier ensorcelé. « C’est du jamais vu, tel est pris qui croyait prendre », dit-il dans ce titre. Zao a servi ensuite à son public la chanson Adam et Eve dans laquelle il reproche à ces êtres originels le fait d’avoir mangé le fruit interdit. La chanson Lili Marlène du chanteur français Jacques DutrondUn a été également interprété par Zao pour son public européen en général et français en particulier, présent dans la salle. Parmi les invités, l'admirateur de Zao de tous le temps, l’artiste musicien Youyou Mobangé. Ce jeune a interprété au souhait de Zao, la chanson Soulard et Africa time alors que Zao exhibait ses talents de percussionniste. Outre Youyou Mobangé, il y a eu d'autres invités comme reggaeman congolais Haïdjamann, qui a chanté pour le public La lampe tempête. Reprenant le micro, Zao s’est exprimé en ces termes. « 35 ans ce n’est pas petit. Je suis en train de lutter encore et je pense toujours à la musique, car la musique c’est la joie, la gaité. » La grande surprise de la soirée, c’est l’interprétation de la chanson Joyeux anniversaire pour les 35 ans de sa carrière musicale, accompagnée de la remise d’un bouquet de fleurs. Après quoi, l'artiste du jour a successivement chanté Béatrice, Corbillard, Zao, Mazabara et Chérie Annie. Comme pour respecter la tradition, Zao a changé de tenue. Après le costume il a porté son grand boubou pour interpréter Mama Lusabeta composé par l’écrivain Sauve Gérard ; Wélé ; Moustique dans laquelle, il livre le message suivant « tu es romantique, tragique et impudique. Toutes les mairies du monde luttent contre toi, mais tu es toujours vivant… » Enfin pour boucler la soirée, Zao a porté sa traditionnelle tenue militaire pour interpréter sa chanson emblématique Ancien combattant. Un message fort « Jettez vos armes, tenons-nous la main dans la main ». Rappelons que Casimir Zoba Zao est né le 24 mars 1953 dans le district de Goma Tsé-Tsé (département du Pool). Sa véritable carrière débute avec la réception du prix « Découverte » de Radio France internationale en 1982 avec la chanson Sorcier ensorcelé. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 :
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