Cinéma : un nouveau festival s’apprête à voir le jour

Le thème de la première édition du Feciglac est déjà connu. Dans un entretien au site de l'ASBL d'Un cinéma pour le Congo, Francine Nyakabwa a fait savoir qu’il se rapportait au contexte particulier du Sud-Kivu. Dès lors, il n’est pas étonnant de savoir qu’elle a porté son dévolu sur une sorte de mot d’ordre en clamant tout haut : « Non aux violences faites a la femme ». En effet, elle est de ceux qui pensent qu’il convient de ne pas garder un silence complice. Aussi, Francine dit avoir trouvé opportun d’organiser ce festival sans occulter le fait que dans ce coin du pays, « les femmes portent en elle, jusque maintenant, les stigmates provenant soit de la guerre, soit encore de la marginalisation ou encore de la domination de l’homme ».

Pour cette première édition du Feciglac qui se déroulera du 29 mai au 4 Juin, Bukavu sera un carrefour du cinéma de la sous-région comme le laisse déjà sous –entendre son nom. Avec les participations annoncées du Rwanda et du Burundi voisins, trois nations seront au centre de ce rendez-vous dont la RDC est l’hôte.

Directrice du festival, Francine Nyakabwa a planifié d’organiser, en marge des projections de films, des ateliers ainsi qu’une compétition. Ainsi, les réalisateurs intéressés peuvent télécharger l’appel à film et le formulaire d’inscription disponible sur cinecongo.org. Le concours est ouvert autant aux fictions qu’aux documentaires. Les prix seront décernés indifféremment aux « meilleurs longs métrages de fiction et documentaires » ainsi qu’aux « meilleurs courts métrages de fiction et documentaires».

Si les cinéastes du monde entier ont le loisir de participer à ce festival quitte à respecter la date limite pour l’inscription des films ou pour les dépôts des candidatures fixée au 15 avril 2017, il y a cependant un prix réservé aux seules réalisations de la province organisatrice. Il s’appelle d’ailleurs « Révélation Sud-Kivu » et ne pourront prétendre à ce prix que les réalisateurs de la contrée. Le Feciglac a souligné explicitement qu’il reviendra « exclusivement aux films du Sud-Kivu ».