Journée de l'écrivain africain à Dakar: « La délégation congolaise débattra sur le premier ouvrage du Président Denis Sassou: Le manguier, le fleuve et la souris»

Samedi 5 Novembre 2016 - 18:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’association des écrivains du Sénégal (AES) organise la 24ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain. Cette année la République du Congo est l'invitée d’honneur. Une journée sera donc consacrée aux lettres congolaises et particulièrement à la trilogie du président Denis Sassou N’Guesso. Les Dépêches de Brazzaville ont recueilli une interview du professeur de littérature africaine à l'université Marien Ngouabi de Brazzaville, André-Patient Bokiba.   

Les Dépêches de Brazzaville. Quelle lecture faites-vous de l’honneur qui au Congo et à son président  à la tenue à Dakar de la 24ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain ?

André-Patient Bokiba. A propos de la littérature congolaise je voudrais vous rappeler l’admiration que le Président Léopold Sédar Senghor vouait à la production de nos écrivains. Le poète président ne comprenait pas qu’un petit pays comme le Congo regorge de tant d’écrivains de talent. De la part d’un homme et d’un poète de son envergure c’était un hommage d’une valeur inestimable. Il est vrai que notre pays, soixante-trois ans après la publication de Cœur d’Aryenne de Jean Malonga, a connu une notoriété littéraire qui nous place par habitant dans les tout premiers rangs en Afrique subsaharienne. L’honneur qui est fait au Congo et au Président de la République, auteur d’un certain nombre d’ouvrages, n’est qu’une reconnaissance légitime de la vitalité de notre production litteraire.

DB. La production littéraire du président Denis Sassou N’Guesso est mise en exergue, quelle sera votre contribution pour mieux la faire connaître au Sénégal ?

APB. Je viens de signaler que le président Denis Sassou-N’Guesso est l'auteur d’un certain nombre d’ouvrages. Cela honore la gent littéraire de notre pays, en tant que manifestation de l’intérêt que le Chef de l’Etat accorde à l’écrit. La contribution de la délégation congolaise à cette 24e édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain africain sera de faire connaitre la production du Président de la République dans les débats que le programme des manifestations entend organiser.  

DB. Quelle est l’œuvre littéraire du président Denis Sassou N’Guesso qui sera placée sous les projecteurs ?

APB. Il est prévu que la participation de la délégation congolaise donne lieu à un débat sur le premier ouvrage du Président Denis Sassou Le manguier, le fleuve et la souris. Ce sera l’occasion de procéder à une relecture rétrospective de cet ouvrage qui évoque la vie de l’homme qui se destinait à la gestion de notre pays et de jeter un regard sur ses propositions sur la gouvernance du Congo au moment où il avait pris quelques distances avec la gestion directe des affaires de la cité.

DB. Cela fait 24 années que ces journées existent. Est-ce la première fois que le Congo est à l’honneur ?

APB. Je ne sais pas véritablement si le Congo a déjà pris part à la célébration de cette journée, mais je pense que c’est la première fois que le Congo a été placé de manière aussi lumineuse sous les projecteurs sénégalais de l’actualité littéraire.

DB. Le thème de ces assises porte sur la « sécurité et paix ». Quelle est la contribution des écrivains africains dans ces domaines ?

APB. Je voudrais rappeler le voyage qu’un groupe d’écrivains avait effectué au Rwanda je ne sais plus exactement en quelle année. De ce séjour certains de ces écrivains sont revenus avec le projet d’un livre. Certes on ne fait pas la bonne littérature avec les bons sentiments. La qualité d’un ouvrage dépend largement de la qualité et de l’originalité de son écriture. Mais un écrivain est un éveilleur de conscience. Il vit dans la cité. Son apport dans les domaines de la sécurité et de la paix est largement tributaire de la conscience aigüe qu’il est une corde sensible de la société. La peinture de nos sociétés en crise par nos écrivains est en soi une contribution à la construction de la paix et de la sécurité. Encore faut-il, naturellement, qu’ils soient lus.   

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : le professeur André-Patient Bokiba

Notification: 

Non