Littérature : Octavin Benoit Bozome-Messong publie « La vie politique dans la Sangha de 1952 à nos jours ... »

Samedi 17 Septembre 2016 - 13:15

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Imprimé par Ok Copy, cet ouvrage de 20 pages, constitué de plusieurs sous titres retrace la vie politique du département dont l'auteur est originaire, des expériences de démocratie monopartite de 1964 à 1990, du Parti congolais du travail (PCT) de 1969 à 1990, ainsi que du Forum national pour l’unité et la reconstruction du Congo de 1998. 

L’auteur avait bien voulu publier cet essai à l’occasion de la fête de l’indépendance du Congo, célébrée le 15 août 2015 à Ouesso afin d’apporter sa modeste contribution à ce grand événement historique.  Pour des raisons indépendantes  de sa volonté, il a  dû y renoncer. Toutefois l’actualité demeurant, parce que pense-t-il le terrain politique de la Sangha n’est pas encore balisé, il va falloir s’y atteler, changer les comportements, si la Sangha veut s’inscrire dans la logique de la politique nationale et partant celle de la mondialisation.

Dans cet essai, Octavin Benoit Bozome-Messong a effleuré un problème qui alimente toutes les conversations politiques : le conflit supposé ou/réel des bakouélés et les Dziems. Ce débat qui empoisonne le climat politique du département de la Sangha est loin d’être résolu. Pour l’auteur, les fils de la Sangha doivent s’armer, dénoncer, et avoir le courage de lutter contre cette contreperformance. Il ne s’agira pas d’un tribunal ou de mettre quiconque sur le banc des accusés. Il ne s’agira pas non plus de remuer le couteau dans la plaie, mais plutôt de mettre ce débat sur la place publique, d’analyser les faits et les causes afin de tirer toutes les conséquences et trancher en définitive.

Pour Octavin Benoit Bozome-Messong, le département de la Sangha a trop souffert de cette érosion politique au point de prêter le flanc à tous les ennemis de ce département. L’histoire dit-il, enseigne que là où il y a des conflits ou des guerres, on finit par les régler par le dialogue, les pourparlers, et des négociations de manière à trouver des solutions durables.

C’est pour cette raison qu’il suggère des rencontres, pour déceler les mauvais jetons, auteurs des troubles, qui ont maille à partir avec la politique du département, et qui de plus en plus ne jouissent pas de la confiance des populations de la Sangha. Vus sous cet angle, les cadres de la sangha feraient œuvre utile à la jeunesse et aux générations futures qui n’aspirent qu’à un département apaisé et uni.

 

En somme, pour l’auteur, la politique dans la Sangha reste un vaste chantier à assainir. Mais elle doit cesser d’être un ventre mou et le levier florissant des non-originaires comme par le passé. La ville de Ouesso est cosmopolite, c’est une nouvelle dimension dont il faut tenir compte. C’est une bonne chose que de vivre ensemble, mais il faut créer des passerelles entre les communautés, pour éviter toutes frustrations et le repli identitaire. La politique se définissant comme la gestion de la cité, à ce titre il n' y a pas de place à l’orgueil, à l’exclusion, à la médisance, à la calomnie et à l’intrigue. Dans la Sangha nul n’a le monopole de l’ethnie. D’où son invite à tout un chacun de se conformer au retour de l’éthique et aux sources ancestrales.

Où est situé le département de la Sangha ?

Le département de la Sangha est situé au nord du Congo. Elle est limitée au nord-est par la République centrafricaine, au nord-ouest par la République du Cameroun et la République du Gabon, au sud par les départements de la Cuvette et de la Cuvette-ouest. La Sangha compte 12.000 habitants repartis sur une superficie de 12.266km². Elle a cinq districts que sont : Souanké, Sembé, Ngbala, Mokeko et Picounda et 3 communes rurales.

Qui est l’auteur ?

Octavin Benoit Bozome-Messong, ingénieur hors classe, des travaux de l’information à la retraite, est né le 25 décembre 1953 à Ebalab dans le district de Souanké, département de la Sangha. Ancien directeur général de l’Agence congolaise d’information (ACI), président de la Fédération syndicale des travailleurs de la communication (Fesytrac), il est actuellement conseiller technique au comité de suivi, une institution proche de la présidence de la République.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : la couverture de l'essai d'Octavin Benoit Bozome-Messong Photo 2 : Octavin Benoit Bozome-Messong

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