Parution : La Plume vivante posée sur les tables de lectureMercredi 7 Septembre 2016 - 18:09 La seule revue littéraire congolaise se veut être un espace servant d’étal aux textes, aux idées et expériences qui déclencheront, à leur tour, l’amour des mots et la culture du livre auprès de la jeunesse du continent africain.
La première édition de la revue littéraire La Plume vivante est déjà, depuis quelque temps, dans les librairies. Cette revue, qui se considère comme la seule revue littéraire d’expression française en RDC, compile des textes des écrivains des deux rives du fleuve Congo, Brazzaville et Kinshasa. La Plume vivante dirigée par Fiston Loombe Iwoku, directeur de publication, se donne comme mission la promotion et la diffusion des cultures africaines vivantes ainsi que la défense et la diffusion de la langue française en RDC et dans la sous-région, en tant que langue de travail et de culture, de communication et d’échanges. Pour atteindre cet objectif, La Plume vivante s’engage dans la diffusion de la poésie et les autres genres littéraires. Donner la voie aux écrivains néophytes La revue constitue, à en croire le comité éditorial qui est à la base de sa naissance, la réaction à un révolte, celui « d’entendre dire que la littérature congolaise d’expression française allait mal ». Pour l’Éditeur de cette revue, les tenants de cette affirmation n’avaient pas tort, vue la quantité insignifiante des œuvres littéraires congolaises que l’on trouve dans des rayons des librairies. Mais, a-t-il nuancé, en raclant les fonds des tiroirs, la vérité est tout autre : le grand nombre des manuscrits qui y traînent témoigne de la vitalité de la créativité littéraire en Afrique. De l’avis de Fiston Loombe donc, ce sont les divers obstacles que rencontrent les écrivains néophytes pour faire connaître au grand public les divers talents qui gisent en eux, qui ravivent le souhait d’offrir à la jeunesse congolaise, voire africaine, un espace lui permettant de s’exprimer avec liberté. « La Plume vivante est un baume à cette douleur existentielle », a-t-il écrit. La Plume vivante, se veut être un espace qui servira d’étal aux textes, idées, expériences qui déclencheront à leur tour auprès de la jeunesse du continent cher à Cheik Anta Diop l’amour des mots et la culture du livre en partant de la poésie et autres genres littéraires comme base, en vue de lui faire découvrir les auteurs d’ici et d’ailleurs. Dans cette première édition, on peut trouver les poèmes du Chilien Pablo Neruda, des Congolais de la RDC, Olivier Sangi, Harris Kasongo et François-Médard Mayengo, de l’écrivain britannique Joseph Rudyard Kipling, de l’Égyptien Andrée Chedid, des Français Paul Verlaine et Benjamin Fondane ou du Brazzavillois Gabriel Mwènè Okoundji. Mais Il y a aussi des nouvelles écrites par Vincent Lombume Kalimasi ainsi que d’autres littératures produites par Patrick Tankama et Jean-Paul Brigode Ilopi Bokanga. Alors que la deuxième édition de La Plume vivante est en préparation, le directeur de publication Fiston Loombe Iwoku fustige l’absence d’une politique publique du livre en RDC, l’absence des mécènes ainsi que l’absence d’éditeurs spécialisés en littérature. « Les éditeurs qui sont actifs en RDC ne font que de la littérature biblique et scolaire », a-t-il expliqué, en décriant également le prix excessif de l’imprimerie qui, selon lui, ne facilite pas la tâche à ceux qui veulent s’adonner au métier du livre. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :La couverture de La Plume vivante /photo Adiac Notification:Non |