Festival N’sangu Ndji-Ndji : les lampions de la 12e édition se sont éteints

Lundi 6 Juin 2016 - 18:11

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Ouverte le 1er juin dernier sur le thème «Pointe-Noire, musique et changements climatiques», la 12e édition du festival international des musiques et des arts N'sangu Ndji-Ndji a clos ses portes, le 5 juin, au stade Makayabou par un grand concert qui a coïncidé avec la célébration de la journée mondiale de l’environnement.

 

Plusieurs artistes du pays sont montés sur scène. Le public a eu droit à la rumba et au ndombolo avec l’artiste Caprice Dicon le chanteur de charme, l’homme de niveau par niveau, l’orchestre K-Musica d’Yves Saint Lazar avec la danse Moto a kueyi de son album intitulé «La montée de l’aigle ». La balade acoustique a été assurée par le griot Kali Diatou et le public venu nombreux a vibré au rythme du coupé décalé avec Dj Darvel, du hip-hop et RNB avec le jeune Mixtone et du rap avec Ya Techno. la soirée a été cloturée par la projection du documentaire intitulé " Les temples maudits" de Massein Pethas. Celui-ci  porte sur le phénomène des studios d'enregistrement audio clandestins qui prennent de l'ampleur dans le pays, particulièrement dans les grandes villes ( Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie).

Cette 12é édition a marqué le retour de l’événement dans les quartiers populaires (Loandjili, Makayabou, Tchiali) de la ville avec l’installation du village dudit festival au stade Makayabou. Ce site a abrité les stands des partenaires et de l'ONG Renatura, organisation qui œuvre pour la protection de l’environnement. Elle a également marqué l’entrée dans l’événement d’autres genres de musique comme le coupé décalé avec Mokristo et DJ Darvel  du Congo.

Le festival se déroulant au mois de juin et les changements climatiques étant d’actualité, une grande place a été accordée à la sensibilisation aux enjeux liés à ce phénomène par Renatura, qui a sensibilisé les populations durant tout le festival mais aussi les artistes telle que la jeune chanteuse congolaise Berléa. Cette dernière a ému le public, le 2 juin, au stade Makayabou lors de la soirée gospel par sa technique vocale, les arrangements particuliers de ses chants et ses compositions dont celle sur la protection de l’environnement. D’ailleurs, Ariette  Félix Tchicaya, chanteuse du groupe Groovy Gospel venu de France-Congo (qui a aussi fait bouger le public le même jour avec Arsène Ngouélé du Congo), a reconnu en elle une artiste talentueuse qui pourrait hisser haut la culture du Congo si elle est soutenue.  Lors de la soirée gospel le groupe Groovy Gospel a aussi fait bouger le public Arsène Ngouélé du Congo.

Le festival a voulu par cette sensibilisation éveiller les consciences et apporter sa contribution à la lutte contre les changements climatiques comme l’a expliqué Pierre Claver Mabiala, son directeur. «Ce phénomène est d’actualité et le Congo a pris une part active dans tout ce qui se fait dans le monde en la matière. Notre pays étant aussi concerné par ces changements climatiques, nous nous sommes dit qu’avec les musiciens et les associations, on peut donner des informations aux populations et aux jeunes sur les gestes qui sauvent, les inciter à agir bien pour un lendemain meilleur.»

Cette 12e édition du festival N’sangu Ndji-Ndji a connu la participation des artistes et groupes du pays et d’ailleurs. Outre les artistes susmentionnés, il y a eu La Dame Blanche (France-Cuba) qui a électrisé le public le 2 juin à Makayabou et le 3 juin à la résidence du consul général de France lors de la nuit des partenaires avec le franco-guinéen Moh ! Kouyaté et le groupe congolais Mpolo Vovo. L’atelier DjanVi (Tchad, Congo, Cameroun et Gabon) a mis l’ambiance au stade Makayabou avec leur musique aux multiples couleurs, le 4 juin, sur la même scène que Mokristo et Dj Darvel qui ont cassé la baraque. Le festival a aussi connu la participation d’Elida Almeida, prix RFI découvertes 2015, qui a présenté le même jour à l’Institut français du Congo un spectacle de qualité qui a captivé le public. Les groupes de musique traditionnelle Limani li tsi et Ndara ont aussi fait valoir la richesse du patrimoine musicale du pays à ce festival. Plusieurs participants au festival se sont livrés aux prestations libres au bar musical Tapas.

Outres les concerts et le théâtre avec la représentation de la pièce « Saint Monsieur Baly » par l’atelier Yaro, plusieurs activités ont été organisées en marge du festival, notamment  les ateliers en direction des jeunes (écoles, orphelinats, centres d’accueil…) et du grand public dont la restitution a été faite, le 4 juin, à l’espace culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard et les ateliers professionnels, la rencontre Arterial Network des chapitres nationaux d’Afrique central  en présence du président continental Mamou Daffé et la rencontre professionnel sous le kolatier.  

Lancé en 2005, le festival s’sangu Ndji-Ndji s’est fixé comme objectifs de soutenir la diversité culturelle en donnant la possibilité aux traditions, aux cultures, aux diverses identités de s’exprimer et de se mettre en valeur à travers la musique et les arts; maintenir et renforcer à Pointe-Noire une plate-forme permanente de rencontres, de formation, d'accompagnement, de découverte des jeunes créateurs pour leur professionnalisation et leur intégration dans des réseaux internationaux de diffusion ; renforcer la promotion et la diffusion du spectacle vivant en Afrique ; Soutenir le développement culturel des départements de Pointe-Noire et du Kouilou (animation et action culturelle).

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Le groupe K-Musica lors de la clôture du festival/ Crédit photo Adiac 2-Le griot Kali Diatou lors de la clôture du festival /Crédit photo Adiac

Notification: 

Non