Parution : Jerôme Ollandet publie « Les hommes et le symbolisme des plantes en Afrique centrale »Mardi 31 Mai 2016 - 17:00 C’est un essai d’anthropologie générale d’une quinzaine de chapitres qui s’étalent sur 271 pages. Ce livre a été réalisé sous les presses de l’imprimerie ADIAC des Dépêches de Brazzaville en 2016. L’auteur, à travers un style claire et précis, montre la complicité et la complémentarité tant positives que négatives entre l’homme et la nature. L’ambassadeur itinérant Jérôme Ollandet a poussé ses fouilles plus loin en découvrant les vertus guérisantes de certains arbres et herbes. « Ce livre porte sur l’interaction qui existe entre les différentes groupes ethniques d’Afrique centrale et les variétés de plantes, en l’occurrence, les diverses espèces d’herbes et d’arbres connus et exploités quotidiennement. C’est l’histoire de la vie intime de ces êtres et leur influence sur les actions des hommes dans leur recherche du bien-être », peut-on lire en guise d'introduction à la page 11. Le Coordonnateur national de la conférence internationale sur la région des Grands lacs attire l’attention des lecteurs sur le fait que « cet ouvrage n’est ni un quelconque livre d’agriculture, ni un certain traité d’agronomie. N’étant pas un spécialiste du domaine, l’auteur n’en a donc pas la moindre prétention au sujet. C’est tout simplement une œuvre de cœur et de bon sens qu’il se propose de réaliser », prévient-on dans la même introduction. Les plantes, écrit l’auteur, ne sont pas de simples êtres inanimés qui ornent prosaïquement la nature ; ce sont, a-t-il ajouté, des créatures vivantes et pleines de symboles que les hommes et les femmes regardent partout avec un certain respect. Au chapitre consacré aux hommes et les arbres au village, l’auteur met un accent particulier sur le safoutier produisant les « safous », fruit très consommé dans les familles. Les branches du safoutier, écrit l’auteur, couvrant une très grande surface servant d’abris dans les villages. L’auteur a consacré les chapitres 7 et 8 aux arbres aux propriétés magiques et quelques plantes servant de gris-gris. « Il existe dans les savanes, dans les forêts et le long des cours d’eau, des plantes qui ont des propriétés médicinales reconnues. C’est grâce à elle que les nganga de nos villages soignent les différentes pathologies de leur compétence. Mais il existe également d’autres plantes qui possèdent les mêmes propriétés tout en ayant, selon les populations, quelques vertus magiques particulières qui permettent d’agir sur quelques phénomènes de la nature. Il y a aussi des plantes qui agissent sur nos émotions, sur nos doutes ou plus directement sur des phénomènes comme la pluie, la foudre et bien d’autres », lit-on à la page 117. Jerôme Ollandet a réservé le chapitre 9 à la drôle histoire de l’ananas. Il n’entre, a-t-il dit, dans la panoplie des plantes ayant un symbolisme singulier. Mais, a-t-il renchéri, dans certaines régions d’Afrique centrale, il y a eu une histoire cocasse et pleine de souvenirs amusants à son propos. L’ananas, écrit l’auteur, est aujourd’hui l’une des plantes domestiquées qui connait un très grand développement en Afrique forestière. Il est cultivé dans de très vastes exploitations agricoles qui s’ouvrent ensuite sur des complexes agro-industriels dont le poids est considérable dans les recettes des budgets nationaux, peut-on lire à la page 142. Qui est Jerôme Ollandet ? Historien, diplomate et juriste, Jerôme Ollandet, ancien professeur d’histoire et civilisations d’Afrique centrale à l’université Marien- Ngouabi de Brazzaville, est actuellement ambassadeur itinérant, coordonnateur national de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs à laquelle il prend part depuis la création. Il est l’auteur de plusieurs publications sur l’histoire et l’anthropologie du bassin congolais.
Roger Ngombé Notification:Non |