Mode : Isidore Ciriac Ahmed Yala intronisé président des sapeurs congolais

Lundi 30 Mai 2016 - 12:35

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 Le ministre de la Culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni a intronisé Isidore Ciriac Ahmed Yala le 27 mai en qualité de président de l’Union des associations de la sape du Congo (Uasc).

L’Uasc qui est la première plateforme du genre au Congo est née à l’issue d’une assemblée générale constitutive tenue, le 22 mai à Brazzaville. Cette rencontre a regroupé plusieurs présidents des associations de la sape de Brazzaville, de l’intérieur du pays et les sapeurs indépendants. C’est au cours de ses assises qu’Isidore Ciriac Ahmed Yala, a été élu président de l’Uasc.

« La sape est un patrimoine culturel immatériel congolais a rappelé le président de l’Uasc. Elle se définit comme l’art de savoir s’habiller, d’harmoniser les couleurs et d’être agréable à la vue, tout en y associant l’élégance et les allures. Son champ d’expression se fonde sur les habits et les chaussures de marque ». Elle a commencé comme phénomène de mode au Congo avec le retour des anciens combattants, a ajouté Ahmed Yala, précisant que c’est dans les années 1970 qu’elle a pris réellement corps en tant que sape dont l’éclosion a eu lieu dans les années 1980.

« Le regard des membres de l’Uasc, est dirigé premièrement vers le ministre de la culture et des arts en tant que tutelle de notre activité culturelle afin qu’ensemble nous puissions agir en synergie pour y apporter les palliatifs nécessaires et une thérapeutique adéquate », a lancé le tout nouveau président de l’Uasc qui a ensuite fait un clin d’œil au ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, l’invitant à « accompagner les créateurs de mode congolais pour permettre au pays d’intégrer le monde de la mode créative ».

Le président de l’Uasc s’est réjoui de l’intéressement des femmes à la pratique de la sape, d’où, a-t-il instauré le Festival international de la sapologie féminine pour promouvoir cet engouement. « C’est ici l’occasion pour le ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement de s’approprier le phénomène de la sapologie féminine ».

La nouvelle plateforme ainsi créée, regroupant les associations de la sape, a-t-il insisté, reste la seule et unique organisation des sapeurs qui joue le rôle d’interface avec les pouvoirs publics. Avant de présenter les grandes lignes du programme d’activités de leur structure, à savoir : la consolidation du Festival international de la sapologie féminine chaque 8 mars, la création d’une kermesse- vacance- sape et musique du 1er au 15 août et l’instauration d’une journée nationale de la sape.

10 mai, journée nationale de la sape en mémoire de Rapha Boundzeki

Le ministre de la Culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni a reconnu que depuis quelques années, la sape est devenue un réel phénomène. De nombreuses institutions ainsi que des grandes civilisations, reconnaissent la place de la sape et même son impact économique dans les sociétés modernes.

 Les Congolais, a-t-il souligné, peuvent en être fiers, car la sape est une originalité congolaise. « Je voudrais vous le dire en toute sincérité ; si les occidentaux ont créé les vêtements, mais la manière de s’habiller a été créée au Congo- Brazzaville. Et Brazzaville est la capitale mondiale de la sape. A travers la sape, le Congo notre beau pays, emprunte une nouvelle voie, la voie de la diplomatie douce, de la diplomatie vestimentaire. Il s’agit pour notre pays de promouvoir et de véhiculer au travers de la sape des valeurs de paix, d’unité, de rassemblement, d’universalité et de tolérance ».

Le ministre de la Culture et des arts a en outre rappelé certains commandements de la sapologie en s’appuyant sur les points 8 et 9.

Répondant au vœu des sapeurs sur l’institution d’une journée nationale de la sape, Léonidas Carel Mottom Mamoni, a déclaré que la vie d’une nation doit avoir des symboles. C’est ainsi que les artistes, les culturels, les sapeurs ont surnommé l’artiste Rapha Boundzeki « le roi de la sape ». Pour ce faire, a annoncé le ministre de la Culture et des arts, la date du 10 mai sera célébrée comme journée nationale de la sape en mémoire de Rapha Boundzeki.

 

 

 

 

 

                            

Bruno Okokana

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