Faculté des sciences économiques : 11 étudiants de l'option population et développement soutiennent leurs mémoires de Master

Mercredi 11 Mai 2016 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Onze étudiants de niveau Master à la faculté des Sciences économiques de l'université Marien -Ngouabi ont soutenu leur mémoire de fin de cycle. Ces soutenances ont eu lieu au nouveau site de la faculté, derrière l’amphi 600.

Déclarés tous admis avec mention « Bien », nous avons rencontré à l’issue de cette soutenance l’un d’eux, l’impétrant Lucien Emmanuel Francky Ibata (30 ans), qui a soutenu son mémoire sur le thème « Connaissances, attitudes et pratiques des adolescentes sur les grossesses précoces : cas des adolescentes âgées de 12 à 19 ans en milieu scolaire à Brazzaville et Pointe-Noire ».

Il a fallu quatre (4) mois à l’impétrant pour mener ses recherches. Celles-ci ont eu lieu dans la période allant du 06 octobre 2014 au 26 février 2015  dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

Quant aux résultats de son investigation : 71,63% des adolescentes ne savaient pas calculer leur cycle menstruel ; 81% des adolescentes ne parlaient pas de sexualité avec leur tuteur par honte ou par le fait de la  considérer comme sujet tabou ; l’âge du premier  rapport sexuel des adolescentes variait entre 9 ans et 19 ans ; 55,81% des adolescentes ont eu leur premier rapport sexuel du fait de l’influence du partenaire ; les extrêmes de la pratique des avortements étaient de 1 à +7 fois (61,70% ont avorté 1 fois ; 22,70% ont avorté 2 fois ; 9,92% ont avorté 3 fois) ; lors de la pratique de l’avortement les adolescentes étaient assistées par le partenaire (42,55%), la maman (29,79%) et une amie (9,92%).

L’impétrant a aussi épinglé plusieurs variables qui influencent la survenue des grossesses précoces, à savoir : le revenu du tuteur, la source d’information, l’âge d’apparition des premières règles, la non connaissance du calcul du cycle menstruel, l’âge du premier rapport sexuel, l’imposition du partenaire à la non utilisation du préservatif lors des rapports sexuels, les rapports sexuels payants et l’appartenance religieuse.

Par ailleurs, plusieurs recommandations ont été faites au gouvernement, aux organisations non-gouvernementales (Ongs), aux parents et aux adolescentes suite aux résultats de cette investigation. Il s’agit entre autres de : créer des programmes d’enseignement approfondis sur la bonne utilisation des différentes méthodes contraceptives ; créer des espaces d’échange avec les parents sur les tabous sexuels ; créer des structures de counseling et d’écoute des adolescents sur la sexualité par des pairs éducateurs et agents de santé ; organiser des campagnes de sensibilisation avec les relais communautaires, plus particulièrement à l’intention des adolescentes en milieu scolaire en levant les préjugés qui entourent l’utilisation des méthodes contraceptives modernes ;  expliquer aux adolescentes par des causeries individuelles et des conférences, la nocivité des avortements ; parler de sexualité avec les enfants sans tabous dès la fin du cycle primaire ; éviter de faire avorter les adolescentes afin de prévenir l’irréparable.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : l’impétrant Lucien Emmanuel Francky Ibata

Notification: 

Non