Georges Mabona : « J’exprime ma passion pour la basilique Sainte-Anne »Mercredi 20 Avril 2016 - 16:30 Auteur de « Ma passion pour Sainte –Anne du Congo », Georges Mabona fait parler son cœur à travers son ouvrage. Témoin de la construction de Sainte –Anne, une basilique du souvenir, il a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville. Les Dépêches de Brazzaville (LDB): Pouvez-vous nous dire de quoi parlez-vous dans votre ouvrage ? Georges Mabona(GM) : Dans cet ouvrage, Je livre mon récit. Ce que j’ai vécu et ce qu’on a fait avec les autres. Je suis un passionné de cet édifice, j’ai vu des parents et des personnes que je connaissais dans mon enfance qui ont contribué à sa construction. Ces derniers ont travaillé comme des ouvriers (maître maçon, maçon, aide-maçon etc.). Ils ont élevé cet édifice qui est assez impressionnant surtout à l’époque où il a été construit. La basilique Sainte Anne est le symbole de Brazzaville. LDB : Avez-vous mis votre pierre à l’édifice ? GM : A cette époque j’étais très jeune, un simple spectateur. Voilà pourquoi je n’ai pas participé à cette construction mais, c’est plutôt nos ainés qui ont beaucoup travaillé là-dessus. LDB : Que raconte alors ce recueil ? G M : Ce livre raconte comment l’édifice a été construit à cet endroit, pourquoi ce choix et comment les gens de différents horizons se sont retrouvés pour le construire (l’église, l’Etat, la société civile). Au fait, la construction ne concernait pas seulement la basilique Sainte Anne. Le stade Felix Eboué, la maison commune de Poto-Poto et le Cercle culturel de Poto-Poto sont, à n’en point douter des édifices qui sont les témoins de l’histoire de l’évolution politique et sociale de l’ex- Afrique Equatoriale Française, et partant du Congo. (A.E.F.). Tous ces édifices ont connu leur existence dans la foulée de la publication de la circulaire du Gouverneur Félix Eboué du 19 janvier 1941. Cette circulaire qui mettait fin au régime de l’indigénat annonçait l’implication des Africains dans la gestion des affaires publiques, en les intégrant dans le Conseil d’administration de l’A.E.F. Félix Eboué anticipait déjà les décisions de la Conférence de Brazzaville. LDB : Quelles sont les étapes qui ont marqué la construction de la basilique ? GM : La première étape est intrevenue en 1943, année du début de construction, première coulée de béton. En 1944, le général de Gaulle donne des instructions à monsieur René Pleven de débloquer des fonds pour la poursuite des travaux. Le général André Bayardelle n'est intervenu qu’en 1945. c’est en 1949 que l’édifice a été inauguré, remis au culte catholique sans qu’il ne soit terminé. En 1952, couverture d’une partie du toit avec des tuiles vernissées. En 2011, le Président Denis Sassou N'Guesso a mis la touche finale en construisant le clocher, un cadeau non pas à l’église catholique du Congo comme d’aucun pourrait le croire mais, un cadeau à la Mairie et à la population de Poto-Poto de Brazzaville et du Congo. LDB : Avez-vous déjà reçu le pape depuis que cet édifice a été achevé ? GM : Non, le pape n’est jamais passé à Sainte Anne mais, une fois quand il est venu à Brazzaville, en allant à la cathédrale, il est passé devant la basilique. Son cortège avait ralenti pour qu’il puisse voir l’édifice, il ne s’était pas arrêté pour rentrer dans l’édifice. LDB : Ma passion pour Sainte Anne est-elle votre première parution ? GM : Il n’est pas ma première publication, j’ai publié au total quatre brochures sur Sainte Anne, malheureusement, le quatrième a été brulé lors des évènements de 1997. Ma passion pour Sainte Anne n’est pas non plus le dernier, beaucoup reste encore à écrire sur Sainte Anne, particulièrement un livre illustré qui nécessiterait un groupe de travail composé d’Ecclésiastiques, d’Historiens, des Témoins encore en vie comme Monsieur Félix Malékat, et d’autres Sachants. LDB : Avez-vous une invite à faire au public ? GM : J’invite le public à venir nombreux à la cérémonie de présentation officielle et de dédicace de cet ouvrage prévue le vendredi 22 avril 2016 à 10heures à l’esplanade de la basilique Sainte Anne. J’ai choisi cet endroit par ce qu’il est symbolique pour présenter mon ouvrage. On a pris le témoin de nos ainés et on souhaite que nos cadets prennent également le relai pour que cet édifice soit conservé le mieux possible. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo : Georges Mabona
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